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Dis-moi où tu crèches, je te dirai qui tu es

Dis-moi où tu crèches, je te dirai qui tu es

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Comme chaque année, depuis que le politiquement correct installe son complexe de supériorité au pouvoir, la question de l’exhibition des crèches pour la fête de Noël se pose. Faut-il les interdire au nom de la laïcité, cette fameuse idéologie antichrétienne, et surtout anticléricale, inventée par les francs-maçons ? Faut-il les interdire au risque de dissoudre l’identité de la France ? Premier exemple au Conseil général de Vendée, le tribunal administratif de Nantes a fait retirer l’installation. Deuxième exemple à la mairie Béziers, où le préfet de l’Hérault enjoint le maire, Robert Ménard, de retirer la crèche de Noël. Parallèlement, il est intéressant de noter qu’à Bruxelles,deux ex-Femen ont pénétré dans la crèche de la Grand-Place pour frapper Joseph, Marie, l’enfant Jésus. À l’heure où les Chrétiens d’Orient sont égorgés, on ne peut que constater que ceux d’Occident se voient infligés vexations sur vexations. Les christianophobes donnent de l’énergie dans le monde.

 

La loi est la loi

Pour une fois que la loi est appliquée avec zèle, il a fallu que ce soit celle de 1905, il a fallu que ce soit son article 28. Celui-ci interdit d’imposer des symboles religieux dans des lieux publics et les bâtiments publics, sauf exceptions, comme les bâtiments religieux ou les cimetières. C’est en 2012 que le tribunal avait été saisi au sujet de la crèche de Vendée par la Fédération Nationale de la Libre Pensée, groupement révolutionnaire héritier de la vierge rouge. Le préfet de l’Hérault, lui, n’a pas attendu le secours de militants motivés pour rappeler par son action le caractère idéologique de la République. Qu’il est bon d’avoir la loi pour soi. Le caractère légal permet d’éviter le débat, de l’exclure. En démocratie, le débat n’est légitime qu’avant la loi. Une fois la loi présente, fut-elle très ancienne, le débat semble être un défi à la démocratie, un refus de la légitimité du peuple. Ce qui est voté en République devient non négociable qu’on se le dise, non discutable. Et tôt ou tard, la République peut se remettre à appliquer avec zèle une série de lois non appliquées, ce qui lui conférerait du jour au lendemain la possibilité d’exercer le pouvoir et d’imposer l’ordre idéologique avec la plus grande tyrannie. La loi en République est la possibilité de la Terreur, son capital pour anéantir ses ennemis de l’intérieur. La loi de 1905 est magique ! D’un côté, elle offre une légalité pour l’introduction de l’Islam et conserve des vrais outils pour endiguer l’Église catholique.

 

Egalité-dissolution … contre le christianisme, contre la France et contre le peuple

Cette attaque contre le symbole phare des Chrétiens fait partie de l’arsenal des actions d’idéologues du multiculturalisme. Le but n’est pas seulement d’affaiblir la Chrétienté mais aussi et surtout de la mettre au même niveau que l’Islam en France, de mettre à égalité Chrétiens et Musulmans. D’un côté, la république subventionne le ramadan dans des grandes fêtes en la présence de Bertrand Delanoë, permet la construction de deux mosquées supplémentaires par semaine et met le ministère de la culture sur tous les fronts pour partir en quête des trésors de la fameuse civilisation. De l’autre, cette même République fait retirer les crèches dans les lieux publics, décide de destructions d’églises devenues insalubres, et cherche à interdire aux écoles catholiques de faire la promotion de l’Évangile de la vie. Le sociologue et historien Jean Baubérot dans l’Obs du 6 décembre s’exprimait ainsi : « On ne peut donc pas demander un laxisme ou une interprétation souple et libérale par rapport à la loi de 1905 lorsqu'il s'agit du catholicisme, et réclamer quelque chose qui va bien au-delà de cette loi quand il en va de l’Islam. » ce raisonnement nous mène tout droit à un concept de discrimination positive envers l’Islam et discrimination tout court envers la Chrétienté.

Mais afficher ainsi une volonté d’obtenir une égalité stricte de traitement entre notre patrimoine culturel et le patrimoine culturel de l’étranger en énerve plus d’un. La crèche est un symbole religieux certes, mais elle incarne surtout le symbole que la religion est un patrimoine culturel d’un pays, au-delà même des pratiques religieuses. Et c’est suivant ce principe, que certains réagissent. Robert Ménard refuse d’obéir au préfet au nom de la " tradition judéo-chrétienne " de la France. Mgr Bernard Podvin déclare qu’ «Il faut être aveugle pour ne pas discerner que la crèche touche la population d’un point de vue affectif bien plus large que sa signification religieuse». Enfin, Philippe de Villiers, exaspéré de voir détruire ce qu’il avait institué il y a 22 ans, s’exclame : « La France est une terre chrétienne, cette décision relève d'un laïcisme mortifère qui viole nos traditions et nos coutumes ». Disons le mot, la crèche, au-delà du symbole religieux, est un symbole identitaire. Le fait que le pouvoir s’y attaque prouve encore une fois que leur idéologie passera toujours avant la France. Ce n’est qu’un travail de sape, de destruction de tout ce qui a fait la France. Cette décision n’a pour fondement que la haine de la France. Et manifestement, ce symbole identitaire, est un symbole que s’est choisi le peuple lui-même. C’est pourquoi cette attaque contre les crèches n’est pas seulement une attaque contre la chrétienté, mais aussi et surtout contre la France et contre le peuple. Ce dernier pourra se consoler en allant visiter le marché des crèches de Provence en haut de la Canebière. Comme un paradoxe dans la première ville musulmane de France, ce marché est inauguré par le maire comme chaque année, à la suite d’une messe en provençal à l’Église Saint Vincent de Paul. 212ème édition !

Ce qui est bien avec cette crèche provençale, c’est que tout le monde s’y retrouve, tous les métiers, tous les archétypes de la société, tout le peuple. Cette année, demandons aux santonniers de construire les figurines haineuses d’une Femen et d’un djihadiste, maintenues à distance de l’enfant


Entre le bœuf et l’âne gris
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Viry Châtillon… et moi, et moi, et moi ?
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Urgence et tragédie
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