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Entrer ou non dans le jeu

Entrer ou non dans le jeu

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Rappelons que droite et gauche sont une création issue de la Révolution Française, les plus révolutionnaires siégeant à gauche de la Constituante, les moins à droite, et entre deux le marais des indécis toujours du côté du manche, ce qui n'a pas beaucoup changé comme on le constate avec le MODEM de Bayrou. Cette dichotomie ne signifie pas grand-chose au fond. Des personnes soucieuses des valeurs dont les valeurs morales, on en trouve dans tous les camps, des personnes soucieuses d'intégrité également.

En 2018, ils sont pourtant encore trop nombreux ceux qui pensent qu'il existe entre ce que l'on appelle la droite et la gauche, de grandes différences idéologiques. Ils entretiennent le clivage, ont d'un côté comme de l'autre leurs têtes de turc qui sont autant de leurres, d'Emmanuel Goldstein (cf "1984" d'Orwell, le fameux ennemi public numéro un de la dictature) pour éloigner des vrais problèmes et ne pas poser les vraies questions. On trouve aux deux extrêmes des mécontents persuadés d'être irréconciliables avec l'autre bord toutes choses permettant aux vrais maîtres (le "tout économique") de se maintenir au pouvoir.

Il y a belle lurette que le politique n'a de réelle influence que sur quelques points sociétaux, et encore. Ceux-ci sont toujours discutés dans d'autres officines qui ont pignon sur rue. Ceux qui parlent encore de pouvoir occulte font rire. Leur pouvoir occulte est identifié et connu depuis longtemps déjà.

Et au fond, droite et gauche dites "républicaines" sont libérales libertaires à différents degrés, et d'accord sur l'essentiel, de la mondialisation économique à la doctrine européiste en passant par la désagrégation des liens traditionnels qu'ils soient familiaux et, ou communautaires. Les naïfs en accusent la gauche qui redécouvre parfois l'eau tiède en remettant d'actualité des gestes et actes de bon sens que tout le monde pratiquait auparavant. On en accuse aussi la droite qui se pare encore de valeurs morales dont pourtant le système économique qu'elle prône provoque la destruction. Curieusement, personne ou presque ne s'occupe de réfléchir en profondeur. Ceux qui le font sont qualifiés de pisse-vinaigres, de spécialistes du négatif…

C'est un détail, mais on note chez les contestataires réels une certaine appétence pour la culture littéraire. Il y a quasiment toujours une bibliothèque chez eux.

Quant aux droites et gauches extrêmes, ou radicales, ou vraiment encore un peu de droite comme de gauche, elles font partie de la farce se jouant sous nos yeux. Ce sont les meilleurs ennemis des vrais maîtres, les épouvantails utiles qui se plient aux injonctions du pouvoir sans se poser vraiment de question. Je remarque aussi que dans ces partis on a adopté exactement le même style de vie libérale-libertaire que tout le reste de la société et ce malgré les grandes envolées lyriques sur la disparition de ceci ou de cela. Le tout étant dans ces milieux d'être discret sur son comportement, de maintenir les apparences en quelque sorte. Et on n'y voit pas le problème : à manquer de cohérence.

Pourtant la réflexion qui devrait être menée sur ces questions transcende les divisions habituelles, les clichés, les préjugés. Cela tient du simple bon sens en fait et de la raison.


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Urgence et tragédie
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