Découvrez la collection Mauvaise Nouvelle, aux Éditions Nouvelle Marge.


Il y eut une civilisation

Il y eut une civilisation

Par  

Je veux écrire vite ce papier avant que les générations qui se succèdent sur notre territoire ne croient que tout ça ne fut qu’une fiction. Ici, en France, dans cet hexagone dessiné par la topographie et l’eau, il y eut une civilisation, il y eut un peuple. Ce n’est pas si vieux, mais depuis que le capitalisme fabrique des générations spontanées afin de maintenir le monde dans un recyclage consumériste, on oublie très vite. II y a peu de temps, la France faisait donc partie des pays civilisés, était un des pays civilisés. Qu’est-ce donc ? Un pays où l’éducation, les conventions sont telles que la police peut se contenter de faire son métier. Une société où il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas, sans qu’aucune violence ne soit faite à ceux qui veulent être libres à sa marge.

 

Il y eut une époque où l’on n’attachait pas son vélo

Lorsque l’on s’étonne d’être aujourd’hui si attentifs aux déplacements de nos enfants, en disant, « c’est vrai qu’à notre époque, on ne prenait pas autant de précautions », pensant céder ainsi aux sirènes du principe de précaution, je rappelle tout simplement que nous avons changé de monde. Il y eut une époque en France où l’on n’attachait pas son vélo. Difficile à croire ! Et ce n’est pas si vieux. Les quadragénaires ont connu ça dans leur enfance. Il suffit de regarder Pauline à la plage de Rohmer et de voir ces jeunes gens prendre leur vélo, le laisser sur le front de mer sans l’attacher, le retrouver plusieurs heures après, intact. Ce n’est pas une fiction, c’était notre réalité en France !

Si je vous disais qu’il y eut une époque en France où être une dame, une jeune fille procurait certains privilèges non négligeables. Quelque chose comme le respect, la courtoisie… Oh, il ne s’agit pas de tenir une porte. Nous n’en sommes plus là, à l’heure où les jeunes filles qui veulent sortir sont abonnées à une application qui leur permet de ne pas rentrer seules, où les jeunes filles qui veulent sortir emportent leur jupe dans un sac pour ne la mettre qu’une fois arrivées sur place, où n’importe quel malotru peut importuner une femme même devant son mari, même devant ses parents.

Il y eut une époque où être âgé procurait quelques avantages de considérations. Il y eut une époque où la distinction de l’habit professionnel valait déférence. Il y a eu une époque où les bonnes manières étaient une fierté nationale. Il y a eu un temps où, même sans affiche on respectait une consigne. Il y a eu un temps où la mention : « pelouse interdite » suffisait à nous faire marcher sur le chemin.

 

La jungle

Que s’est-il passé alors ? C’est mai 68 ? Vous plaisantez ! Rien de plus civilisé que mai 68 ! La plus propre des révolutions, le chant du cygne de l’être métaphysique avant son remplacement par l’agent économique. Ce n’est pas la faillite éducative des pères qui est à l’origine de devoir attacher son vélo et protéger nos filles. Tout au plus, mai 68 aura introduit quelques impertinences pour régénérer des conventions qui avaient perdu le sens de la civilisation. Non, le fait est que l’immigration massive dans notre pays sur une très longue période a fait exploser tous nos codes. Nous avons été présomptueux dans nos capacités éducatives, d’assimilation. Les yeux plus gros que le ventre ! Il faut du temps pour expliquer à un jeune homme débarqué sans sa mère au pays des possibles, qu’ici on ne met pas les mains aux fesses des filles. Il faut du temps pour expliquer qu’ici, ça ne se fait pas de cracher par terre. Il faut de la volonté pour punir tous les larcins et autres actes de délinquance. Il en faut des gardes champêtres et des sifflets pour corriger les écarts de comportement. Il faut du temps pour fabriquer un Romain à Rome. Si on ajoute à cela le renoncement de la France à vouloir faire ce job généreux d’assimiler, … on se met à vendre des cadenas de plus en plus sophistiqués pour nos bicyclettes et à élaborer des applications anti-viols pour nos filles.

 

Autres temps, autres mœurs

Quand il n’y a plus de civilisation, de culture, les conventions sont oppressions. Une fois la jungle établie, le terrain est propice aux totalitarismes pour s’imposer, ou plus exactement « se proposer ». Vous trouvez que de nos jours, c’est n’importe quoi, que cela manque d’ordre, de règles, d’organisation sociétale ? Et bien, le totalitarisme est là pour vous. C’est ainsi que la dictature avance avec de nouvelles conventions comme accessoires d’oppression. Les conventions sont alors tout le contraire d’une civilisation puisque nous obtenons une caricature de civilisation, c'est-à-dire une copie diabolique. En effet, la convention dans le monde civilisé est la prise en compte de l’autre. Si elle véhicule de la violence, ce ne peut être qu’envers soi afin d’être davantage acceptable pour l’autre. Dans un monde totalitaire, la convention est un instrument du système, non pas pour prendre en considération l’autre, mais pour l’agresser systématiquement, le réduire, le soumettre.

Que penser de cet islam qui nous fait maintenant la leçon ? Cet islam qui a laissé ses fils se comporter en gougnafier chez autrui et qui vient proposer de mettre de l’ordre chez nous maintenant ! Les conventions que l’on nous propose aujourd’hui ne sont que violence. A Villepinte, il y a un salon de la mode pudique, c'est-à-dire du vêtement qui porte la marque de la soumission au totalitarisme musulman. La mode pudique est une expression qui dit en creux que toutes les autres sont « impudiques », autant dire des salopes. Faudra pas s’étonner de se faire importuner dans le métro après ! Aucune différence entre cette convention et le port de l’étoile jaune dans une autre société totalitaire…

Comment parler de civilisation sans évoquer Renaud Camus, ex-candidat à la présidence de la République qui ne trouva même pas un seul maire en France pour défendre notre héritage ? Ce dernier a toujours fait le lien entre grand remplacement et les incivilités, la délinquance ordinaire. La Nocence, instrument du Grand Remplacement était le litre d’une conférence qui lui valut condamnation. Le grand remplacement commence par l’occupation des cages d’escaliers, les crachats, les nuisances… Je rajouterai volontiers que la Nocence prépare le terrain au totalitarisme, ce dernier revenant comme une caricature de civilisation surfant sur le désir de son retour.

A quand la sanctuarisation de ce qui nous reste de civilisation ?


Urgence et tragédie
Urgence et tragédie
Simone Veil : de l'IVG à la PMA
Simone Veil : de l'IVG à la PMA
À chacun son fascisme ?
À chacun son fascisme ?

Commentaires


Pseudo :
Mail :
Commentaire :