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Juppé tente une échappée en solitaire

Juppé tente une échappée en solitaire

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Mardi dernier - 2 juillet - dans la nuit, deux juges ont mis Nicolas Sarkozy en examen. Alors que l'ancien Chef de l'État était soutenu par ses partisans et défendu au nom des valeurs de la France et de l'idéal de justice, Alain Juppé a quant à lui préféré poster ce tweet.

Sous des abords qui laissent à penser au naïf qu'il accorde tout son soutien à Nicolas Sarkozy, Alain Juppé a en vérité tiré le premier coup de son offensive anti-sarkozyste pour 2017. Un instant d'analyse de ce tweet s'impose.

  • "Je pense en amitié à Nicolas Sarkozy."
    Comment le dernier des chiraquiens, ou plutôt le meilleur d'entre-eux, pourrait-il être devenu l'ami de Nicolas Sarkozy ? Cette façade hypocrite n'est qu'un leurre pour décupler la violence de la suite du tweet.
  • "Il est bien sûr présumé innocent."
    Invoquer la présomption d'innocence pour défendre un homme dont chacun pressent qu'il est foncièrement innocent, c'est accabler injustement cet homme. C'est sous-entendre que cet état légal d'innocence n'est pas un état de fait.
  • "Sa défense démontrera son innocence,"
    En souhaitant que la défense de Nicolas Sarkozy prouve son innocence, ces propos inversent la charge de la preuve : la Justice ne doit plus prouver la culpabilité de celui qu'elle accuse, mais c'est à celui-ci de prouver son innocence.
  • "je le souhaite."
    Par ces mots, le maire de Bordeaux proclame au monde qu'il douterait de l'innocence de l'ancien Président, en dépit de tout souhait dont il n'est pas - pour le moins - exclu de douter de la sincérité.

Le soir suivant sa mise en examen, Nicolas Sarkozy intervenait devant des millions de Français pour clamer son innocence et crier l'injustice des méthodes utilisées contre lui. Au lendemain de cette intervention, Alain Juppé frappait de nouveau en déclarant devant plusieurs media : « Vilipender une institution de la République, à savoir l’institution judiciaire, comme le font certains responsables politiques, ne me paraît pas de bonne méthode. » Reconnaissons, cette fois, que Monsieur Juppé a toute légitimité pour parler, ou du moins plus que Nicolas Sarkozy. En effet, la Justice est une institution qu'Alain Juppé connait, et pour cause, davantage que notre ancien Président.

Heureusement, la droite ne se résume pas à Alain Juppé et autres centristes sans charisme. Le Peuple de droite s'est massivement mobilisé ce week-end, à la Fête de la Violette, pour soutenir Nicolas Sarkozy. La contre-attaque est lancée, et nombreux sont les citoyens à être, comme Henri Guaino, "fatigué[s] des leçons de Monsieur Juppé".


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