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La France : paradis des touristes et des djihadistes

La France : paradis des touristes et des djihadistes

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Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, cela n’a pas échappé à Jean-Marc Ayrault qui se gargarise qu’une France en guerre reste la première destination touristique du monde. Y’a du soleil et des nanas, les châteaux de la Loire et des djihadistes, les grands boulevards et les migrants, pousse la banane et moud le café, darilidarladada. Bien de quoi distribuer des colliers de fleurs à tout le conseil des ministres et à son président qui n'eut de cesse de se croire en vacances. Les touristes ont été entre 82,5 et 83 millions en 2016, soit une baisse comprise entre 2,3 et 2,9%. Cela reste raisonnable au regard du risque de voir transformer une balade sur le front de mer en balade sur le front de guerre.

On baisse, mais on reste les premiers, devant l'Espagne et les Etats-Unis. Quand on part de haut, la chute est longue. « 2016 va rester une année à part, à cause des attentats, des intempéries et des mouvements sociaux », a estimé le ministre du tourisme et accessoirement des affaires étrangères. C'est parfait, mettons sur un même plan les attentats islamistes et les intempéries ou les mouvements sociaux. Nos syndicats gouteront ainsi la considération avec laquelle la sociale démocratie les prend. Sans doute Ayrault souhaitait-il renvoyer la balle chez ses collègues de l'intérieur et du travail. L'inconséquence de ce gouvernement ne nous laissera aucun répit jusqu'à la quille ! Se réjouir de rester les premiers est pathétique, mettre sur un plan d'égalité un coup de vent et un coup de couteau est totalement coupable, encore une fois, de collaboration. Pour un djihadiste de retour d'OPEX militante et personnelle au bled, il y a de quoi se sentir accueilli.

Et Jean-Marc Ayrault ne s'en tient pas là ! Le recul des nuitées de touristes étrangers affiche pour l’instant -6,8% par rapport à 2015, mais il ne s'avoue pas vaincu. L’objectif du gouvernement d’atteindre les 100 millions de touristes étrangers d’ici 2020 reste toujours d’actualité. Depuis que nous avons décidé d'enfermer notre dame de fer derrière un mur de verre (pare-balles), les touristes n'ont plus rien à craindre dans leur circuit culturel. Soyons néanmoins prudents, ceux qui voulaient inverser la courbe du chômage ont pris l'habitude de faire parler les chiffres. Tout comme le ministre du travail oublie souvent les chômeurs désinscrits, les travailleurs précaires etc., il est fort à parier que pour atteindre ce chiffre de 100 millions de visiteurs étrangers, on assimile quelques migrants aux touristes. Ça fera l'affaire, y compris pour les nuitées d'hôtel. Les djihadistes peuvent investir dans des bermudas à fleur, des lunettes de soleil, ils ont leur place sous les cocotiers français.

Notons, tout de même, que 100 millions de touristes, c'est autant d'infrastructures, de ronds-points, d'hôtel Ibis, de parkings, de files d'attente aux musées, d'embouteillages sur les routes, de nouvelles autoroutes, de glaces à l'italienne, de mojitos remplis d'eau, d'éclairage public, de nouveaux musées régionalistes, de nouveaux villages de vacances, de nouveaux parcs d'attraction, … toutes ces manifestations de l'extension du domaine de la fête tant désirée par le capitalisme triomphant. Autant de dégradation de notre territoire à qui celle de l'immigration de masse n'a rien à envier. Le migrant est la figure de l'homme devenu marchandise au service d'un touriste, figure achevée de l'homme devenu consommateur. Et tout cela est glorifié sur notre terre ! Et tout piétine les oripeaux de notre passé, de notre culture.


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