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Les seins de la République

Les seins de la République

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De gauche ou de droite, les seins de la République aiment de temps à autres rappeler leur présence pointue sous les vêtements des élues issues de la parité. Une fois le sommet atteint, le plafond de verre explosé, ces dernières veulent nous prouver que le carriérisme ne les a pas atteintes et qu'elles ont su rester femme. Femme avant tout. Femmes en avant toutes ! Ayons recours encore ponctuellement à la misogynie, puisque la lutte contre les discriminations se transforme en lutte contre les distinctions. Le Chabadaba imposé par la loi, nous obligeant à alterner un homme une femme sur les listes aux municipales, a conduit certains partis à chercher les femmes des hommes motivés pour les intercaler. Elles finissent cependant par se persuader qu'elles ont été promues pour leurs compétences, et se prennent des modèles chez une telle qui est arrivée si haut en ayant su rester femme.

La première d'entre elles est bien sûr celle qui s'est crue la première de toutes et nous a donné en héritage le morceau de mou celui qui a su quelque fois l'honorer, c'est à dire Ségolène Royal. Dernièrement, Le Parisien Mag lui a proposé de poser pour des photos censées symboliser le courage en politique. Après avoir décliné des poses rappelant Simone Veil (trop mémère) ou les Femens (trop hard), Ségolène a finalement préféré "La Liberté guidant le peuple", célèbre tableau d'Eugène Delacroix. Liberté qui guide le peuple au rasoir de la République… Dans l'hebdomadaire paru vendredi, on y voit l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007 pieds nus, en toge blanche, un drapeau tricolore dans les mains partant en vrille. "J'entends déjà dire que je me prends pour Jeanne d'Arc…", Non non rassure-toi Ségolène, quand on te voit, on ne pense qu'au petit compliment que t'avait concocté en 2007, intitulé le sourire de Ségolène Royal dans Minimum Respect. C'est vrai, ton sourire encore une fois, semble flotter comme celui « du chat Chester dans Alice au pays de merveilles », encore une fois ce sourire ressemble à celui que « les thanatopracteurs imitent quand ils font la toilette d’un cher disparu ». Ségolène tient sans doute à montrer à Trierweiler que, contrairement aux poules, elle, elle a des dents.

Mais Ségolène est trop pudique ! Quand on est devenu un monstre politique, il faut vraiment apporter la preuve que l'on est resté femme. La liberté guidant le peuple montre ses seins, elle. La cheftaine de Poitou-Charentes aurait pu en montrer au moins un pour faire l'amazone. Toutes les femmes politiques rêvent au fond de donner le sein au petit peuple qui a faim. Elles veulent être les mamans de la République. L'enjeu est de prouver à l'opinion qu'elles ne peuvent être réduites au monstre politique qu'elles sont devenues. Leur être femme a besoin d'apparaître pour rectifier les jugements hâtifs de l'opinion qui ne voit dans les femmes politiques que des machines de guerre. Simone Veil regrette sans doute de n'avoir pu donner le sein aux quelques millions de bébés avortés depuis la loi qu'elle a baptisée. Il lui reste l'espoir des embryons congelés cependant… NKM, l'amie des Gays, se dit sans doute que toute poitrine est de trop dans le paysage électoral parisien et, aplatit tout au passage des caméras pour un consensus des plus mous. Rachida Dati s'arrangeât comme ministre pour faire un bébé toute seule, vingt ans après le lancement de la mode, pour montrer aux médias qu'elle savait donner le sein toute seule. On n'en doutait pas. On nous avait raconté des choses là dessus. Eva Joly, ex-miss Norvège, pense sans doute avoir son diplôme de féminité acquis à tout jamais et ne pas avoir à remontrer quoi que ce soit depuis qu'elle est devenue monstre.

Alors même que Marine Le Pen peut consoler Philippot sur sa poitrine quand les vilains d'extrême droite le trouvent trop raffiné, seule, Taubira, semble véritablement assumer le rôle de monstre sans jamais plus rappeler au monde son être femme. Pour ce qui est des mamelles, elle est tranquille avec les Femens qui redoublent d'imagination pour se montrer torse nu. Ces topless toutes barbouillées de blasphèmes sortent comme des démons qu'elles assument être pour tuer toute possibilité de désir chez l'homme. Ces hardeuses politiques semblent conjurer les pensées d'une Taubira dont la France Orange mécanique glisse des doigts : 200 viols par jour… et moi et moi et moi. Relâchons les prisonniers !

Fin de la Nouvelle-France (1689 – 1763)
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Nicolas symbole d’une guerre froide civile
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Les valeurs de la République à l’aune de Milgram
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