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Macron les gros bateaux…

Macron les gros bateaux…

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Nous le savons bien, en Occident, charité désordonnée commence par les autres, les lointains et non les prochains, les migrants et non les indigènes… Et pourtant le populisme point ici et là à temps régulier donnant la possibilité au camp du bien de réactualiser sa morale in progress, de redonner du mouv’ à la révolution permanente. Le trafic de la marchandise humaine s’appuie sur la possibilité de générer de l’émotion et de capitaliser de la bonne conscience en ayant " son opinion " sur l’accueil que nous devons faire aux migrants, façon d’avoir une sorte d’indulgence moderne.

Nous avons donc 629 migrants dont sept femmes enceintes, 11 enfants en bas âge et 123 mineurs isolés sur un bateau. L’Aquarius, le navire de l’ONG SOS Méditerranée, les a récupérés au large de la Lybie pour les ramener dans la botte de l’Occident. L’Italie nouvellement populiste en profite pour rejoindre le camp des salauds et les refuse sur son sol. Il faut dire que la coupe est pleine et que cette nation se sent un peu seule à assumer le fardeau des quelque 700 000 réfugiés arrivés sur ses côtes depuis 2013. La leçon de morale de notre algorithme en chef a donc du mal à passer. Macron dénonce avec empressement le cynisme et l’irresponsabilité de l’Italie tout en se gardant d’ouvrir trop grand les bras. Il le sait, en France aussi l’opinion commence à saturer vis-à-vis de l’import de cette main d’œuvre à bas coûts destinée aux sales coups des trafics en tout genre. Ce fut donc l’Espagne qui fit preuve de générosité tandis que la France proposa sur le tard de prendre sa part dans le partage de cette misère humaine. La tiédeur française n‘est absolument pas liée à un changement de politique de l’élite libérale, elle reste attachée au multiculturalisme. Macron continuera de mentir comme un arracheur de peuple, rassurons-nous. Cette tiédeur dans la charité est juste la conséquence de sa connaissance pointue de l’opinion.

Cet acte manqué de la France est l’occasion pour les militants du multiculturalisme de rappeler le racisme congénital de l’homme occidental, racisme qui ne pourra disparaître qu’avec son identité. Nous sommes bien évidemment dans la réalisation concrète de la prophétie contenu dans le camp des saints. Quand l’envahisseur s’appelle la misère, nous ne pouvons que lui ouvrir nos portes… Le chantage à l’émotion est des plus efficaces. Se présente à nous le simple choix de vivre en salauds ou de disparaître. Individuellement, il n’y a qu’une seule réponse moralement acceptable. En revanche, collectivement nous pourrions avancer un refus d’accueillir cette misère … si et seulement si…

Si et seulement si nous n’étions pas responsables de la désorganisation géopolitique et économique qui pousse ces populations au large de leur terre natale. A force de caler nos pas dans ceux des USA et de prêter main forte à leur néo-colonialisme, nous récoltons les conséquences qui nous fragilisent et nous mettent en situation de ne devenir qu’un protectorat américain dès lors que notre guerre civile sera imminente. Il aurait fallu avoir une réelle politique de co-développement. Et nous l’avons eu par le passé ! Cela s’appelait le colonialisme. Cette riche idée humaniste et socialiste fut le seul co-développement efficace et dont on voit encore les effets positifs dans les pays concernés. Et si philosophiquement, il est particulièrement gênant d’imaginer devoir devenir le maître dans le pays de misère pour son bien, les politiques actuelles des USA et de leurs alliers, qui consistent à maintenir des théâtres d’opération pour mieux rester les maîtres chez l’autre et se préserver des marchés de reconstruction après ceux de l’armement, me paraissent d’un cynisme et d’une abjection sans égale.

Macron, les gros bateaux qui vont sur l’eau … sont le symbole de ta soumission aux USA, de ta collaboration à la dissolution des peuples dans la logique des marchés. Demain, nous serons tous citoyens américains, demain nous, migrants et indigènes d’Occident, serons tous apatrides.


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