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Métonymie chez Taubira

Métonymie chez Taubira

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Venons-en à la banane. En devenant signe, le fruit s’est retrouvé ipso facto médiatiquement diabolisé. Madame Taubira a pu magistralement dénoncer la relation métonymique entre le signe-banane et Marine le Pen. Sans doute la métaphore dont la ministresse s’est vu affublée est-elle répugnante, mais fallait-il pour autant se laisser emporter et monter ainsi au cocotier ?

Madame Taubira est tenue à un devoir de réserve ! Pourquoi un tel parti pris métonymique ? Toute métaphore serait-elle raciste ? Interdisons alors immédiatement l’usage de cette trope ! Vive la métonymie des valeurs républicaines ! À plat le style ! La métonymie linéaire : oui ! La métaphore verticale : non ! Interdisons tout de suite aux enfants de s’adonner au jeu du portrait chinois :
- Et si c’était un animal, ce serait ?

Le cours de la banane va chuter, c’est obligé. Les épiciers l’ont déjà bannie de leurs étals, c’est un signe. Une telle mise en trope ne peut qu’accentuer la guerre de la banane sur le marché européen et c’est la banane des Antilles françaises qui risque de se retrouver dans les choux !

Les abrutis qui comparent Madame Taubira à une guenon sont de piètres adeptes de la métaphore, faut-il en déduire que nous sommes tous métaphoriquement racistes si nous ne portons pas Madame Taubira dans nos cœurs ? Et, inversement, peut-on dire, comme le fait Madame Taubira, que tout acte raciste serait métonymiquement inclusif à Marine le Pen ? Les deux amalgames peuvent nous faire grincer des dents et nous font froid dans le dos.

Taubira, bonimenteuse socialiste et garde des sots
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Les cibles Belkacem et Taubira
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Radicalité contre radicalité
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