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Nov-langue inclusive

Nov-langue inclusive

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Depuis quelques semaines, le thème de l'écriture inclusive occupe une place significative dans les débats d'actualité ; non que cette lubie soit récente, mais parce qu'une bataille de pétitions et contre-pétitions a vu le jour depuis que l'Académie Française a qualifié l'écriture inclusive de « péril mortel » pour la langue française et que certains enseignants réclament sa généralisation à l'école.

La syntaxe, la linguistique, la tradition, la lecture, le bon-sens, rien n'a grâce aux yeux des pourfendeurs de la langue phallocratique de Molière. Pas même l'évidence que l'écriture inclusive extrême remplacera la galanterie de la formule « Madame, Mademoiselle, Monsieur » par « M.onsieur.adame ». Le bon sens, justement, indique qu'aucun argument n'empêchera l'écriture inclusive et sa cohorte de défenseur de naître et grandir. Ainsi, nous n'aurons bientôt plus la chance de lire les célèbres formules « Travailleurs, Travailleuses », « les femmes z'et les hommes (de gauche) », ou encore « les Bordelaises et les Bordelais », mais « Travailleur.se.s », « les femme.homme.s (de gauche) », ou encore « les Bordelais.e.s ». Quel dommage !

Insensible à la tradition, une nov-langue en remplace un autre. Langue vivante de la modernité 2.0 à la vitesse de la fibre, elle vit plus vite. Elle mourra plus vite. Du temps que l'écriture inclusive résistera, elle constituera - somme toute - un signe formel et facilement repérable de la nov-langue et des tentatives de décérébration du plus grand nombre.

Fataliste, mais optimiste !


Le Gender s’attaque à la langue
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Mauvaise langue
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SAINT VACCIN, priez pour nous !
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