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Réarmons-nous !

Réarmons-nous !

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« Le sursaut ou le chaos » voici le titre du dernier livre de Thibault de Montbrial. Cet avocat,  président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure,  passionné par la cause des victimes, de « la veuve et l’orphelin », tire la sonnette d’alarme et n’hésite pas à qualifier l’urgence d’agir pour ne pas disparaître. La question posée par la situation de guerre actuelle dans laquelle l’Europe et tout l’Occident se trouvent peut nous amener un jour à devoir quitter le territoire…  Mais dans cette urgence formulée, impossible de ne pas discerner une réelle espérance. Le sursaut ou le chaos signifie qu’il est donc encore possible de réagir, que le pire n’est pas inéluctable. Thibault de Montbrial n’y va pas par quatre chemins et profite de l’audience que l’on veut bien encore lui accorder dans un monde figé dans le déni de réalité au service de l’idéologie du multiculturalisme, pour faire prendre conscience de la nécessité pour l'État de se défendre sur son territoire.

De l’importance d’identifier son ennemi

Et pour sursauter ensuite, il convient d’abord de se défaire de tous les discours militants d’un côté ou de l’autre pour se contenter de qualifier la situation actuelle de la France. Nous sommes en guerre. Et pour une fois, depuis de nombreuses années où pour nous la guerre signifie OPEX, nous sommes en guerre sur notre territoire. On voit bien la difficulté des médias et des dirigeants à nommer les choses. La vérité peut coûter cher à court terme. Cac 40 is watching you ! On va parfois chercher des définitions strictes de la guerre qui voudraient qu'il y ait deux états et deux armées en face à face, pour démentir tous les oiseaux de mauvais augure dont Montbrial fait partie.

Comme si la nature des guerres n’avait pas évolué depuis celle qui fut la grande ! Les guérillas, les guerres civiles, froides, et les guerres asymétriques face à des forces terroristes ont vu le jour au XXème et XXIème siècle et toutes ces formes de guerre furent mondiales depuis la dernière guerre mondiale. C’est un peu comme si la seconde guerre mondiale instaura la mondialisation de la guerre pour les siècles à venir. Nommer les choses permet aussi de nommer l’ennemi. Car si nous sommes en guerre, c’est bien que nous avons un ennemi. Notre ennemi a eu la délicatesse de prendre un nom et un territoire qui plus est, c’est Daech. Daech va plus loin que l’internationale Al-Qaïda. Daech a osé créer un califat à cheval sur deux pays. Il s’agit de fait d’un État, un État doublé d’une internationale. Dire que Daech n’est pas un État est une vue de l’esprit. Et Montbrial souligne à quel point cet ennemi est un ennemi de génie ! Une chance pour révéler le notre ? Non seulement Daech a un territoire et une structure, mais en plus, il utilise, comme Al-Qaïda précédemment, le Coran et l’Islam comme moyens de se doter de soldats sans lien organique avec eux. Par l’instrumentalisation du Coran et de son contenu haineux, ils ont créé une internationale de légionnaires autonomes. Par ailleurs, pour ceux qui douteraient encore que nous sommes en guerre, soulignons le fait que Daech n’a fait aucun mystère de ses intentions dans les nombreuses déclarations multimédias réalisées. Le programme de Daech est annoncé, il n’y a aucune ambigüité, aucune interprétation à avoir. Dans une de leurs vidéos, ils annonçaient l'invasion de l'Occident par 500 000 personnes à partir de l’été…

Le chaos à venir

Le souci n’est pas de savoir si l’article 16 décrétant l’état d’urgence sera déclenché. Il n’y a pas d’angoisse à avoir là-dessus, nous connaîtrons l'état d'urgence. C’est une certitude que notre territoire va connaître son 11 septembre. On nous en rebat les oreilles régulièrement. Et il est vrai qu’il n’y a aucune raison pour que celle qui s’enorgueillit de ne plus vouloir être la fille aînée de l’Église continue à bénéficier de miracles comme ce fut le cas pour l’attentat déjoué de l’église Sainte Thérèse de Villejuif ou pour le Thalys. Nous aurons donc un 11 septembre avec des images chocs pour réveiller le peuple et le gouvernement : un doudou ensanglanté, une ballerine perdue, des selfies de l’horreur en plein égorgement. Comment l’éviter ? Le périmètre, on l’a vu, n’est pas circonscrit. Il correspond à la zone de proximité de celui qui aura décidé de passer à l’acte. N’importe quel lieu où le djihadiste en puissance peut tuer un maximum de gens est éligible, que ce soit le centre commercial de Montbrison, le marché de Noël de Colmar, la tour Eiffel, la centrale thermique de Porcheville, le TGV de Montpellier ou le ministère de la culture… Il est donc impossible à la police et à la gendarmerie de surveiller tous ces lieux. Les cibles sont molles également : juifs, chrétiens, homosexuels, blancs tout simplement et même musulmans. Les musulmans ayant le chic pour être les premières victimes de leurs extrémistes. Enfin, comme Daech utilise la bonne volonté de paumés à qui on bourre le mou, nous sommes confrontés à des événements sans préparation. D’où sans doute les chances-miracles que nous avons eues jusqu’à maintenant. Partout, dirigés vers n’importe qui et sans aucune préparation… Elisabeth Tessier ferait bien de tenter sa chance dans la prophétie d’un attentat sanglant en France, elle pourrait faire remonter sa cote de confiance.

Le souci n’est donc pas de savoir si l’état d’urgence sera déclenché mais qui l’État défendra-t-il alors ? De qui notre belle République prendra-t-elle la défense ? De son peuple tout entier ou de la communauté la plus en phase avec son idéologie du moment ? La question se pose en effet quand on voit que ce qui préoccupe Valls n’est pas l’occurrence d’un attentat, il y a une certitude pour que ce dernier survienne. Non ce qui le préoccupe ce sont les éventuelles représailles des communautés qui auront fait la cible des djihadistes : juifs, chrétiens… Valls frissonne toujours en pensant à Jour de Colère, ne l’oublions pas ! Et il est évident que la République des coupeurs de têtes n’aura aucun mal à fusionner avec les égorgeurs le soir venu du premier dérapage de ceux qui auront refusé la soumission.

Le sursaut

Bon et puisque le drame est inéluctable, à quoi nous a-t-il servi de qualifier l’état de guerre dans lequel nous sommes englués ? Cette internationale dépendant de Daech et du Coran est une association non organique de personnes, cependant il y a bien des relais humains. Tout d’abord parce que tous ceux qui agissent sont connus des services de police. Vous connaissez cette sentence qui est sensée nous rassurer et qui ne fait que révéler l’absence de volonté politique de régler le problème. Ils sont connus et non arrêtés pour deux raisons : d’une part par manque d’effectif, d’autre part parce que les média feraient une lecture de "ratonade" de ce vaste coup de filet. Coup de filet qui pourrait précipiter la France dans la vraie guerre civile dont 2005 ne fut que la répétition. Les autres relais humains sont simples à identifier. Thibault de Montbrial précise : les réseaux sociaux, les prisons et les mosquées. C’est bien dans ces trois lieux que les futurs terroristes vont naître. C’est bien en allant à la mosquée, en ayant réalisé un stage de réinsertion en prison ou en traînant sur internet entre deux vidéos pornos, que le jeune Kévin va prendre la décision de laisser la barbe envahir sa face et de consommer par fétichisme sourates et autres appels au meurtre hygiéniste.

De ces trois canaux, réseaux sociaux, prisons et mosquées, il y a au moins deux canaux qui sont à notre main. Mais Valls préféra s'attaquer à internet pour produire son clip d'anti-propagande, il faut bien prouver que Daech n'a pas le monopole d'Hollywood… Il faut bien faire aussi du cinéma. Quand certains mettent en scène la décapitation des 21 coptes face à la mer, sur une belle plage d'Égypte en rappelant qu'ils sont juste au sud de Rome… et bientôt chez nous… alors Valls fait réaliser un clip qui ressemble à une campagne de vaccination. Et pourtant, il pourrait agir sur les deux autres lieux où se trouvent les relais humains. C'est difficile d'interdire les appels au djihad des imams dans les mosquées de notre territoire ? C'est difficile de les empêcher d'agir dans un lieu que l'on est censé surveiller comme les prisons ? Difficile ? Pas si sûr… Où se niche la volonté politique, le courage ? Pour Thibault de Montbrial, il nous faut armer la police, armer les gardes de sites Seveso… C'est un début. Cela n'empêchera pas un attentat mais cela en limitera les conséquences. Entre deux recharges de kalachnikov, il faut se donner les moyens de reprendre la main. Surveiller réellement les sites Seveso… des choses simples qui paraissent compliquées aux élus et aux ministres. Que se passe-il lorsqu’ils parviennent à des postes de responsabilité pour que tout devienne compliqué. Est-ce les ministères qui sont des mammouths non manœuvrables… Pas si sûr, les fonctionnaires sont une armée de terre au légitimisme d’une efficacité redoutable. Ils attendent eux aussi le sursaut !

Lançons un ultimatum à l'État. La France aujourd'hui, pour des observateurs étrangers, ressemble à la Yougoslavie des années 90. Toutes les communautés s’arment. Il y a la ronde des centres de tirs : le lundi, les musulmans s'entraînent avant de laisser la place pour les jours qui suivent aux juifs, puis aux asiatiques, puis à quelques français de souche… Les permis de chasse n’ont jamais été à la mode, pas sûr que le gibier ait de quoi craindre… Si l’État ne réarme pas sa police et ne désarme pas nos ennemis de l’intérieur, alors nous n’aurons d’autre choix raisonnable que de nous armer pour défendre nos familles. C’est quasiment un ultimatum lancé à nos dirigeants, faites le job ou nous le ferons et malheureusement, nous le ferons moins bien que vous.


Nous ne nous tairons pas !
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Nous, les petits clochers de France
Nous, les petits clochers de France
Nous sommes en guerre
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