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Sens Commun : utopie ou espérance ?

Sens Commun : utopie ou espérance ?

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Les observateurs de la vie politique, souvent à leur corps défendant, se seront arrêtés sur le meeting du mouvement Sens Commun du 15 novembre dernier.

Certains n’hésitent pas à dénoncer l’entrisme d’une frange catho réac de l’ultra-droite à l’UMP. D’autres, plus subtiles, soulignent l’accointance revendiquée avec La Manif Pour Tous et nous promettent un retour aux heures sombres de l’insurrection en loden. Quelques uns évoquent un énième mouvement de gauchistes libéraux quand d’autres estiment cette initiative vouée à l’échec et lui préfèrent un immobilisme grognon.

Pourtant, il me semble qu’il y a là raison d’espérer. Bien sûr, j’ai quelques préventions à l’égard de notre modèle politique, perfectible à bien des endroits. Mais à tout bien considérer, il n’est que deux options : se tenir volontairement hors du jeu et subir ou entrer de plein pied dans la bataille au risque des blessures et des échecs  inhérents à la vie en société. C’est à mon sens ce choix qu’ont fait ceux qui ont rejoint les rangs de Sens Commun.

Leur dynamisme semble payer. Désormais journalistes et politiques s’intéressent à eux. Énigme du microcosme politicien, ces militants avant même que de demander des postes, des responsabilités ou des rentes de situation comme les autres, se sont mis à travailler, à défendre une vision de l’homme, à proposer des solutions pour une France renouvelée.

De ce meeting, il faut retenir trois enseignements :

  • Sens Commun, le petit poucet incarne un vrai dynamisme capable de mobiliser en masse, chose rare en ces jours gris,
  • Les trois candidats à la présidence de l’UMP ont été contraints de s’expliquer sur leurs prises de positions, ont été sommés de se prononcer sur certains sujets. Aucun autre courant interne n’y était arrivé,
  • Au-delà des mots, Nicolas Sarkozy a été poussé à réaffirmer une position qu’il sait clivante et à écorner une image médiatique soigneusement polie. Et c’est sans doute là que réside la plus grande victoire de ce jeune mouvement. Nicolas Sarkozy, en vieux routier de la politique, a reconnu la vigueur et le volontarisme de Sens Commun.

De nombreux français ont eu la même analyse et on rejoint cette formation. Cet adoubement populaire est vecteur d’espérance. Fragile feu de paille ou longue houle ? L’avenir nous le dira, mais cette foule houleuse qui a chahuté les trois candidats les a surpris. L’espérance ne s’oppose ni à la prudence, ni à l’exigence. Nos politiques l’entendront-ils enfin ?


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