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Villiers et l’islamisation de la France

Villiers et l’islamisation de la France

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Philippe de Villiers cite Schopenhauer au début de son libre Les cloches sonneront-elles encore demain ? : « toute vérité franchit trois étapes : d’abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence ». A la fin de son ouvrage, achevé le 26 juillet 2016, il rapporte cette terrible nouvelle : « j’apprends qu’un prêtre a été égorgé dans son église – Monsieur l’abbé Jacques Hamel. C’est le premier prêtre martyr de l’islamisme en France ». Cette vérité qu’il ose dire de façon puissante dans ce pamphlet contre tous les capitulards, collaborateurs et défaitistes, c’est l’islamisation inéluctable de la France qui est en cours.

Non contents de perdre notre souveraineté, nous sommes en passe de voir disparaître notre identité, ce qui est infiniment plus grave selon Villiers, mais totalement lié pour nous, l’absence de souveraineté entraînant l’impossibilité, ipso facto, de conserver son identité. Comment est-il possible que nous ayons pu laisser disparaître « le chant du coq, l’enclume de la forge, la cloche de l’angélus », exemple de symphonie typiquement française que connut Villiers dans son enfance ? Notre auteur l’affirme très vite dans son ouvrage : ce sont les élites mondialisées, les pouvoirs publics parfaitement au courant du projet stratégique mondial des islamistes –« génocider les chrétiens d’Orient et effacer en Occident toute trace de christianisme »-, qui sont responsables de ce suicide civilisationnel. Opter intentionnellement pour la défrancisation, c’est prendre une revanche sur un passé haï, un roman national abhorré, et envoyer aux oubliettes de l’histoire cette affirmation de de Gaulle : « La France a une vocation universelle…. à condition que les noirs, jaunes, bruns restent une minorité… nous sommes quand même avant tout un peuple de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ». Cette défrancisation aboutit à un changement de peuple que Villiers déplore à l’instar de Renaud Camus, et dont les élites politiques coupables devront rendre compte devant l’Histoire. L’oligarchie dominante qui orchestre la mutation des civilisations pour aboutir au multiculturalisme, condition sine qua non de la victoire du marché globalisé, a su engourdir le peuple, lui « faire perdre conscience de lui-même ». La France ressemble à une banlieue universelle. Deux France irréconciliables, pour reprendre les termes de Zemmour, se font face, deux France qui se détestent, celle des élites bénéficiaires de la mondialisation et celle des zones périurbaines et rurales qui constituent la France des classes moyennes grandes victimes du modèle capitaliste mondial. Dans ce contexte dérégulé du no frontier no limit, l’immigration constitue la priorité des grandes firmes mondiales et des Etats occidentaux car c’est une main d’œuvre pas chère et parfaitement exploitable et soumise, c’est donc par conséquent une priorité française car notre pays communie désormais pieusement au dogme ultralibéral. L’immigration figure parmi les dix priorités des 33000 commissaires européens de Bruxelles qui dirigent l’ensemble des pays européens. Leur but est de compenser la baisse de la natalité et le déclin démographique qui risqueraient d’engendrer une récession économique. Perspective impensable pour eux tant le dogme de la croissance infinie est l’alpha et l’oméga de leur credo. Cette priorité bruxelloise est donc évidemment une priorité française. Dépourvue de souveraineté, notre chère patrie a laissé en chemin sa capacité à l’autodétermination, et confié à d’autres la maîtrise de son destin. Désormais devenue une « société américaine comme les autres », inégalitaire et sous tensions identitaires, elle se soumet à la loi du plus fort : le Dieu-Marché tout puissant, et accepte docilement l’établissement de « l’Eurislam », cette nouvelle Europe transformée et soumise par l’islam.

Concernant le projet politique qu’est en soi l’islam, et la visée expansionniste universelle qui l’anime, Villiers fait preuve de courage et lucidité, ainsi que d’une grande connaissance des subtils rouages de cette entreprise machiavélique. Son affirmation « La violence est intrinsèque à l’islam » renvoie à « l’islam est incompatible avec la France » de Zemmour. Villiers cite par ailleurs Rémi Brague qui rappelle que « dans la dogmatique islamique, les versets du Coran descendus à Médine –la période guerrière de Mahomet où il faut combattre et soumettre l’ennemi- abrogent les versets antérieurs –ceux de la période mecquoise ». Nous parlions de subtilité du processus d’islamisation après sa brutalité constitutive. Ceci est évident dans l’usage qui est fait de la taqiya, cet outil musulman de la dissimulation qui consiste à « avancer sans inquiéter l’adversaire », et à profiter du vide qu’appréhendait déjà Châteaubriand : « abandonnez le christianisme, et vous aurez l’islam ». Plus récemment, en 1946, Bernanos avertissait : « Messieurs, la civilisation européenne s’écroule et on ne la remplace par rien, voilà la vérité. A la place de ces immenses épargnes accumulées de civilisation, d’humanité, de spiritualité, de sainteté, on offre de déposer un chèque sans provision, signé d’un nom inconnu, puisqu’il est celui d’une créature encore à venir. L’Europe est moins ébranlée par des forces antagonistes qu’aspirée par le vide ».

Pour réveiller ce peuple français, avachi et sans volonté, incapable de tuer ni d’enfanter, pour préserver le trésor de l’âme française, pour susciter, peut-être, un hypothétique sursaut, Villiers cite Bossuet dans la Politique tirée des propres paroles de l’Ecriture sainte : « la société humaine demande que l’on aime la terre où l’on habite ensemble ; on la regarde comme une mère et une nourrice commune, on s’y attache, et cela unit. C’est ce que les latins appellent charitas patrii soli, l’amour de la patrie, et ils la regardent comme un lien entre les hommes. Les hommes, en effet, se sentent liés par quelque chose de fort lorsqu’ils songent que la même terre qui les a portés et nourris étant vivants, les recevra dans son sein quand ils seront morts. C’est un sentiment naturel à tous les peuples ». L’ancrage et l’enracinement, l’incarnation et la continuité historique et mémorielle, sont les seules réalités aptes à combler et donner sens à nos existences. Toutes les constructions idéologiques, tous les technicismes, transhumanismes, progressismes, prométhéismes, intégrismes, tous ces termes et concepts parfaitement effrayants, ne pourront jamais parvenir à vaincre les réalités que sont les mots terre, eau, chair, sang, lien, amour, don, homme, femme, Dieu. C’est ainsi. La nature est la plus puissante. Cela suffit à notre indicible joie, là aussi un nom avec un bel adjectif épithète pour qualifier ce dont l’homme est, lui seul et en de rares fulgurances, parfois capable : de grandeur.


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