Décalage

Passant à travers le silence

Une traversée des signes

 

Le son d’un vide suranné

 

Tactile visage reçu en plein cœur

 

Emotivité invisible d’une sensible voix

A l’extrême pointe d’un son

 

La terre s’écarte des sentiers silencieux d’une absence

Sur le méridien des ombres

Descendues vers l’hiver

 

Ciel pesant sur la mer

Dans les contours d’un rêve

 

Temps compté

Alors qu’un essor se détache des mots

Qui se retournent vers l’été

 

Poussée inégale

Dans les diverticules d’un silence

 

Ultime pression

Des  derniers feux d’un chant

 

Soleil provisoirement suspendu à l’hélice du temps

Butée d’un silence sur un vide immobile

 

Epaisseur des traits d’un profil soutenu

Qui se lit dans la seule verticalité d’un mot

Suspendu à l’énigme d’un seuil

Où viennent se déporter nos voix