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Enigme syllabique adressée à l’ouïe seule

Enigme syllabique adressée à l’ouïe seule

Par  

Les deux ou trois syllabes du silence
Au hasard suspendues
D’un arbre sous l’ombre là-bas qui danse
N’ont-elles répondu 

Il n’est d’appel jeté sur l’onde lasse
De nul glacial étang
Qui dans l’orbe oubliée de sa nasse
Ne trouve enfin ô temps 

Réponse – évasive ou s’il plaît à dire
Tout comme d’un poisson
Le corps muet tourne tourne et s’étire
Vague interrogation

צוּף - צוּץ - צוֹח

Si je n’avais lorsque le soir vain s’éternise
            Et que d’une pensée la douloureuse emprise
Fait de mon cœur abandonné ce sable nu
            Que ravage sans fin le sac discontinu
Des songes des regrets des arides révoltes
            Mer inégale et fausse où les moindres récoltes
Avivent un désir éperdu de néant –
            Ce tremblement diffus dans l’ombre qui s’étend
Comme un vague rideau que soulève une brise
            Emoi tendre d’un souffle au loin sur l’onde grise
Ou clin d’œil dérobé par la courbe du temps
            Cette danse légère au gré du ciel tournant
Que font comme une flamme enivrée de silence
            Les deux syllabes d’un prénom qui follement s’élance
A ma rencontre avec ce frôlement d’oiseau
            D’un flot vainqueur que rend si doux ce  –  simple mot
Je périrais sans doute à moins que je m’effondre
            En moi-même péril égal à ce sort sombre.


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