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Journal pauvre, l’éloge de la sobriété

Journal pauvre, l’éloge de la sobriété

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Découvert ce livre à la librairie Myriagone à Angers, une librairie qui a la particularité de classer les livres ni par ordre alphabétique, ni par genres. On s’y perd mais c’est le but, cela permet de faire de belles découvertes dont ce livre. Saluons le travail de l’éditeur : un élégant objet avec une belle couverture à rabat.

Journal pauvre est le journal tenu par Frédérique Germanaud lors de son année sabbatique qu’elle a décidé de prendre non pour vivre dans l’oisiveté mais pour s'adonner pleinement à ses activités : écrire, peindre, lire, marcher… « C’est un grand bouleversement que d’abandonner un travail alimentaire, des horaires, un salaire, des collègues. C’est lâcher cette peur qui rend, depuis plusieurs années, chaque matin difficile, chaque journée un espace hostile à traverser. Ma vie, mon temps m’appartiennent, pour la première fois. »

C’est un éloge de la sobriété et pour cela il faut « être inventive, libre et débrouillarde » être « peu gourmand et peu mobile, un modèle de résistance nécessitant peu de moyens », mener une existence simple, pratiquer le troc, cueillir les fruits sauvages…

Dans ce journal, elle livre par petites touches son nouveau quotidien, des moments saisies comme des haiku, des comptes-rendus de lecture, des situations cocasses, l’évocation de la nature au fil des saisons, quelques fois mais rarement des commentaires sur l’actualité.

Ce qui m’a plu avec ce livre c’est l'évocation de lieux qui me sont familiers car tout comme moi Frédérique Germanaud est angevine. Toutefois je n’ai pas partagé toujours les mêmes sentiments à l’égard d’Emmaüs par exemple : « C’est le quart-monde aux portes de la ville, je parle des clients tout autant des vendeurs (…) la mine peu avenante » de celui chargé des livres, certes, mais au fil des rencontres, je l’ai trouvé de plus en plus sympathique et sa culture livresque m’a étonné. A Emmaüs se côtoie plutôt une diversité de population.

L’intérêt de ce journal, et c’est pourquoi je suis un amateur de ce genre, c’est de nous faire part aussi de ces découvertes littéraires et elles sont nombreuses.

Cette vacance est en fait le premier stade pour quitter le travail salarié, des valeurs qu’elle ne partage plus. « Pouvoir, argent, soumission, pollution, libéralisme, dépendance. »

Journal pauvre, de Frédérique Germanaud, Éditions La Clé à Molette, 160 p., 13,50 €,


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