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Attitudes inutiles contre le changement climatique

Attitudes inutiles contre le changement climatique

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Quand les activistes du climat demandent avec insistance aux populations de modifier leurs habitudes de vie quotidienne ils ne font que prolonger leur propagande au sujet de la problématique du réchauffement du climat dans la vie privée. La seul initiative citoyenne qui pourrait être décidée par l’ensemble des peuples et ferait la différence serait d’investir individuellement et à l’échelle des nations dans la recherche et le développement sur les énergies vertes, or ces buts ne peuvent pas être, à l’évidence, atteints individuellement et on est très loin d’un consensus d’une telle nature. Il suffit de constater les raisons premières de l’émergence du mouvement de protestation des « gilets jaunes » en France. Bjorn Lomborg (Malmö, Suède) livre son point de vue à ce sujet dans un article paru sur le site project-syndicate en décembre 2019.

Remplacer chez soi les ampoules électriques par des diodes à basse consommation, faire sa lessive à l’eau froide, manger moins de viande, mieux recycler, acheter une voiture électrique : on est bombardé quotidiennement par les activistes climatiques, les environnementalistes et les médias au sujet de tout ce que l’on est susceptible de faire pour contrer le changement du climat. Ces actions n’ont pour seul effet que de banaliser le défi que constitue le réchauffement climatique global et de divertir notre attention sur les changements technologiques considérables qui sont nécessaires pour atteindre une véritable efficacité. Par exemple l’Anglais David Attenborough, activiste notoirement connu pour ses commentaires agrémente de magnifiques documentaires animaliers dans le seul but de disperser une propagande alarmiste au sujet de la disparition annoncée des biotopes naturels en raison du réchauffement du climat. Des journalistes lui ont demandé ce qu’il ferait à titre personnel pour combattre ce changement du climat et il a répondu qu’il promettait de débrancher le chargeur son téléphone quand il ne s’en servirait pas. Cette décision « louable » d’Attenborough, si elle était systématiquement appliquée, résulterait en une diminution d’émissions de carbone d’un demi-dix-millième de l’émission annuelle de carbone d’un Anglais moyen. Il faut insister sur le fait que le chargement d’un téléphone consomme moins de 0,1 % de l’énergie que celui-ci provoque dès l’instant où il est connecté à un réseau. Les 99,9 % restants sont nécessaires pour le fabriquer, alimenter les serveurs de données et les relais de transmission.

Attenborough n’est pas le seul à croire naïvement que changer des petites habitudes quotidiennes peut avoir un effet significatif sur le climat. Dans les faits, même des changement profonds n’ont qu’un effet limité sur les émissions de carbone. Les activistes du climat et de l’environnement préconisent de ne plus manger de viande et de ne plus utiliser de voitures propulsées par des moteurs à combustion interne. Il faut, cependant, rester lucide devant de telles propagandes. Devenir végétarien est plutôt difficile ! Une étude américaine récente a montré que 84 % des Américains qui ont tenté de devenir végétariens y ont renoncé en quelques mois. Une autre étude a également indiqué sans contestation possible qu’un régime strictement végétarien réduisait les émissions de carbone (CO2) de 540 kg, soit juste 4,3 % des émissions moyennes annuelles d’un individu dans un pays développé. De plus, au niveau du porte-monnaie, il y a un effet redondant dans ce type de choix car si s’abstenir de produits carnés paraît moins coûteux un régime végétarien stricte fait appel à des produits qui ont provoqué encore plus d’émissions de carbone comme par exemple manger des graines de quinoa : elles ont parcouru des milliers de kilomètres pour se retrouver dans l’assiette du consommateur. Ainsi, si tous ces facteurs sont pris en considération, devenir végétarien ne réduit l’émission de carbone d’une personne que d’un ridicule 2 %.

Dans la même veine les voitures électriques sont dites « environnementalement compatibles » alors que dans la majorité des pays l’électricité produite pour recharger les batteries de ces véhicules l’est avec des combustibles fossiles. Il faut ajouter que la fabrication des batteries génère des émissions considérables de carbone. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (IAE) une voiture électrique avec une autonomie de 400 kilomètres constitue déjà, avant même d’avoir commencé à l’utiliser, un déficit en émissions de carbone tel que ce n’est qu’après avoir parcouru 60000 kilomètres que cette voiture commencera à « sauver du carbone ». Autant dire que c’est un rêve complet d’affirmer qu’une voiture électrique contribuera à sauver le climat puisque la grande majorité des propriétaires de ce type de véhicule l’utilisent comme seconde voiture pour parcourir de petites distances le plus souvent dans les villes.

En dépit de la propagande et des subventions gouvernementales la voiture électrique représente moins de 0,3 % du milliard de véhicules automobiles circulant dans le monde. L’IAE enfonce même le clou en écrivant que si en 2040 la flotte mondiale de véhicules automobiles comportait 15 % de véhicules électriques, ceux-ci ne contribueraient qu’à hauteur de 1 % de réduction des émissions totales de carbone. Fatih Birol, Directeur Exécutif de l’IAE a déclaré que « Si vous pensez que vous pouvez sauver le climat avec une voiture électrique vous êtes complètement dans l’erreur ». En 2018, toutes les voitures électriques en circulation ont permis d’éviter l’émission de 40 millions de tonnes de CO2 mondialement, ce qu’il faut pour réduire le réchauffement du climat de 0,000018 °C à la fin du XXIème siècle.

Les décisions individuelles pouvant être prises pour sauver le climat, même quand on les additionne toutes, ont un résultat négligeable parce qu’une énergie à bon marché et abondante est le pilier de la prospérité de l’humanité. Aujourd’hui les combustibles fossiles représentent 81 % des besoins globaux en énergie et même si toutes les promesses auxquelles se sont engagé de nombreux pays lors des accords de Paris en 2015 sont respectées ces énergies fossiles représenteront encore 74 % de ces besoins globaux en énergie en 2040. On a déjà dépensé de par le monde 129 milliards de dollars par an pour subventionner les énergies solaires et éoliennes et inciter les populations à utiliser des technologies moins gourmandes en énergie mais il faut admettre que toutes ces sources d’énergie « verte » ne représentent que 1,1 % des besoins globaux en énergie. L’IAE estime qu’en 2040, après avoir investi la faramineuse somme de 3500 milliards de dollars dans les énergies dites renouvelables, celles-ci ne contribueront qu’à hauteur de 5 % des besoins globaux en énergie.

Tout cette propagande environnementale est déplorable. Réduire significativement les émissions de CO2 sans réduire parallèlement la croissance économique demandera beaucoup plus d’efforts que de simples décisions comportementales individuelles. Il est absurde de ressasser aux individus de la classe moyenne que manger moins de viande et acheter une voiture électrique ou à la rigueur une voiture hybride contribuera à réduire le réchauffement du climat. Si on décide vraiment d’agir dans ce sens il faudra mettre en chantier des changements collectifs à une échelle sans précédent pour l’humanité. Toutes les initiatives individuelles sont inutiles et les citoyens feraient mieux d’exiger des gouvernements de financer de vastes programmes de recherche et développement dans les énergies dites renouvelables afin que celles-ci deviennent éventuellement compétitives et non intermittentes en regard des combustibles fossiles carbonés. C’est la seule voie possible pour atteindre une stabilisation du réchauffement du climat mais il en coûtera beaucoup à tous les citoyens et leur niveau de vie, dans tous les cas de figure envisageables, diminuera significativement. Voilà donc l’avenir que les propagandistes du réchauffement climatique réservent à chaque individu.

Liens :


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