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CRIF, immigration choisie et croisades

CRIF, immigration choisie et croisades

Par  

Les opinions de Monsieur Roger Cukierman

Le désormais institutionnel dîner du Crif fait parler, cela est bien connu: il fait parler les juifs, pas toujours en bien. Il fait parler les antisémites, toujours en mal, mais n'aurait-il pas lieu que les antisémites parleraient quand même, tant il est vrai que le problème des antisémites n'est pas l'existence d'un communautarisme juif, d'un hypothétique lobby pro-israélien - c'est ainsi que le Crif est dépeint sur Egalité et Réconciliation, infatigable organe valeureux-droitier et travaillo-gauchiste du soralitarisme, sur Oumma.com ou Panamza, le site de référence de la gauche antisémite et que consulte Pascal Boniface, en toute logique; Boniface, auteur des "Intellectuels faussaires", un livre au moins aussi inintéressant par le fond qu'il est puéril dans la forme - , ou la politique menée par le "gouvernement d'extrême-droite israélien" - quoi que fasse et quelle que soit la composition des successifs gouvernements de ce pays, ce sera toujours aux yeux de ces gens une politique d'extrême-droite -, mais bien l'existence des juifs elle-même, comme l'avait justement remarqué le président Weizman, et Herzl avant lui. Là n'est pas le sujet.

Le débat cette année aura été d'ordre sémantique. Il y eut la phrase, prononcée dans une interview au matin du dîner, de Roger Cukierman, sur "les violences toutes commises par des jeunes musulmans", "une toute petite minorité", évidemment. Il est question ici des violences antisémites, mais je ferai remarquer que les juifs ne sont pas les seules victimes de ces violences. Ils sont en effet des cibles privilégiées de cette minorité vindicative - quelle en est la proportion réelle? -, en tant que juifs, mais aussi en tant que blancs, puisqu'il faut appeler les choses par leur nom. Blancs qui ont à essuyer de même une violence gratuite et quotidienne, à caractère raciste. Ce qui nous amène à l'inévitable polémique autour de l'emploi du terme "français de souche" par François Hollande lors du dîner proprement dit. A ce propos, le fait que le débat intellectuel en France se polarise autour de cette expression, qui vaut ce qu'elle vaut, me laisse songeur quant à l'avenir de l'intelligence en France, si seulement elle a un présent. L'emploi en était effectivement de mauvais goût dans la circonstance, mais pas dans le sens qu'on veut bien dire: cela consistait à souffler une fois encore dans la baudruche crevée de l'antisémitisme d'extrême-droite, refaire Carpentras à peu de frais - ce qui est d'autant plus amusant quand on sait l'identité du petit génie qui eut cette malheureuse initiative -, et prendre les juifs pour des imbéciles, le tout pour ne pas désespérer Sarcelles.

 

Sur le terme lui-même, face à Appoline de Malherbe, bien placée pour dire que ce mot n'a pas de sens, Patrick Cohen fit une mise au point salutaire en précisant l'origine de l'expression, qui remonte à la guerre d'Algérie, et "qu'on trouve dans la bouche de Gaulle, de Michel Debré…". La-dite Appoline de Malherbe reprit à son compte cette rectification dans une chronique ultérieure. Marine Le Pen, que Cukierman avait jugé "personnellement irréprochable" lors de la susdite interview, ce qui faisait beaucoup en à peine dix minutes (1), déclara quant à elle, avec l'élégance de formulation qu'on lui connaît, n'être "pas fan" de l'expression, car républicaine et assimilationniste. Mais enfin, qu'est-ce donc qu'un "Français de souche"? L'expression ne me dérange pas, même si j'ignore l'être: je porte un nom belge, et j'ai paraît-il hérité de l'accent attenant, ce qui relève d'un mystère de la génétique, car ces origines remontent à quelques siècles. Je proposerais le terme plus pragmatique encore de "blanc", ou de "Français d'origine européenne", mais je crains fort que cela sonnât un peu trop "heures les plus sombres". Aux Etats-Unis, où le concept de race est une donnée fondamentale, et où la gauche "marxiste-culturelle", ne situe son combat que sur ce terrain, on parle d'"ethnic french", "français ethnique". L'expression me paraît juste, mais l'approuver m'amènerait une fois encore aux lisières spongieuses du néo-nazisme. Je me garderai donc bien de l'utiliser. Michèle Tribalat parle, elle, de "Français au carré". On passe ainsi de la botanique aux mathématiques.

Sans être particulièrement républicain, ni antirépublicain, je crois que la France n'est pas une biologie, tout comme elle n'est pas une pure abstraction contractuelle, "la patrie des droits de l'Homme". Sans doute la France est aussi cela, mais devenue arabo-musulmane ou africaine tout en demeurant républicaine elle ne serait plus la France. La définition qu'en donne Renan, penseur qui sur d'autres points m'est absolument étranger, me satisfait: communauté de passé, de présent et de destin. Cette vision bien peu racialiste semble l'être encore trop. Pour ce qui est des juifs, on sait leur ancienneté en France: la Kabbale naît à Marseille, Rachi maître d’Israël participe à l'élaboration du vieil françois et les communautés alsaciennes y demeurent depuis mille ans. Quant à ceux dont l'arrivée est plus récente, ils ont prouvé leur mérite et leur attachement à la France, et comme le dit M. Bergeret dans un remarquable texte d'Anatole France: "Je crois […] que les juifs sont extraordinairement assimilables et l’espèce d’hommes la plus plastique et malléable qui soit au monde. Aussi volontiers qu’autrefois la nièce de Mardochée entra dans le harem d’Assuérus, les filles de nos financiers juifs épousent aujourd’hui les héritiers des plus grands noms de la France chrétienne. […]On reconnaît en France que les juifs d’Allemagne sont Allemands. On reconnaît en Allemagne que les juifs français sont Français". (2) En effet, les juifs allemands furent très allemands, plus allemands que les Allemands. On a vu le résultat.

Finkielkraut, emblématique de cette plasticité et produit réussi de l'assimilation républicaine du temps où elle existait, avait usé du terme face à Manuel Valls, osant la scandaleuse proposition qu'il y avait aussi de la place en France "pour les Français de souche" et qu'il ne fallait "pas complètement les oublier". Sans surprises, deux socialistes dont on me pardonnera d'avoir oublié les noms s'étaient très vite plaints auprès du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, tant il est vrai que, comme l'écrivait Martin Malia, "le socialisme intégral n'est pas une attaque contre des abus spécifiques du capitalisme mais contre la réalité. C'est une tentative pour abroger le monde réel". De cette logique procède la décision présidentielle de supprimer le mot "race" de la Constitution. Car le racisme existe, et il est de blanche origine, exclusivement. Les races, elles, n'existent pas: la science autorisée nous l'apprend. En conséquence de quoi l'on évitera de traduire les innombrables travaux produits aux Etats-Unis sur le sujet, comme d'une manière générale on ne traduit qu'une infime partie, la plus à gauche, de ce qui s'écrit aux Etats-Unis, pour mieux goûter les produits périmés que nous procure notre autosuffisance intellectuelle. Le Français, à l'image des snobs libéraux de San Francisco d'une célèbre série animée américaine - "South Park", pour ne pas la nommer -, pète: il hume incessamment l'odeur de sa flatulence et la trouve bonne.

 

Immigration choisie

Le sympathique Dov Maimon détaillait lors d'une conférence donnée en septembre 2014, visible sur l'excellent site Akadem, son plan dit ABC, "A comme Avoda (travail), B comme Baït (maison), C comme Communauté", visant à rapatrier en Israël cents vingt mille juifs français d'ici 2019, plan qui avait déjà été approuvé par le gouvernement Netanyahu, et rendu officiel depuis le dimanche quinze février 2015. Je n'en discuterai pas ici la pertinence ni les détails, encore que je sois de ceux qui considèrent qu'un départ si important représenterait une grande et grave défaite pour la France, et que d'une manière générale tout juif qui abandonne la France par dépit est pour nous un échec que nous paierons à terme, mais je voudrais attirer l'attention sur une allégation que fait Maimon lors de cette conférence et qui me paraît douteuse à bien des égards: il nous dit que l'immigration quelle qu'elle soit est toujours une chance pour le pays d'accueil, y-compris l'immigration musulmane en France. Soyons sérieux: cent vingt mille juifs français qui arriveraient en Israël, cela représenterait effectivement un apport humain fort avantageux pour le pays, une immigration de choix, car les juifs de France, les Français juifs, que faut-il dire? sont une population éduquée, qualifiée, diplômée, dont tout pays qui les recevrait ne pourrait que s'en trouver mieux. La comparaison avec le phénomène migratoire en France ne résiste donc pas à l'analyse, car il s'agit dans ce cas précis d'une immigration du Tiers-Monde uniquement motivée, du moins pour une très grande partie, par l'attrait des nombreux avantages sociaux qu'elle en peut retirer et animée, au pire, de sentiments revanchards vis à vis du pays d'accueil, sentiments que notre Education Nationale met un point d'honneur à entretenir, au mieux d'une indifférence plus ou moins polie, et dont on peine à voir les retombées positives pour la France depuis plusieurs décennies qu'elle a lieu, bien que les médias et la classe politique continuent de nous assurer que ces retombées existent bel et bien. Je demande donc à Monsieur Maimon de joindre incessamment à la parole le geste, et de recevoir généreusement en Israël cette immigration musulmane dont il serait injuste que nous demeurions les seuls bénéficiaires.

 

Croisades passées et à venir

C'est proférer un truisme énorme que de dire ceci : ce qui a fait le génie de l'Europe pourrait désormais en signer l'arrêt de mort, si ce n'est déjà fait. Ainsi "les idées chrétiennes devenues folles" de Chesterton, dont la propagation et la mise en pratique n'ont cessé à mesure que les églises se vidaient, ainsi le relativisme sceptique de Montaigne et Pascal, devenu fou lui aussi et porté jusqu'aux plus hautes sphères de la puissance occidentale: l'exemple le plus récent et le plus frappant en fut donné par le président Barrack Hussein Obama lui-même, emblème théorique de cette puissance, qu'il fait tout pour abattre. Dans un discours prononcé lors du National Prayer Breakfast, réunion annuelle organisée par l'organisation chrétienne The Fellowship, il déclara: "Au lieu de monter sur nos grands chevaux et de croire que cette violence nous est extérieure, souvenez-vous que durant les Croisades et l'Inquisition on commit des actes terribles au nom du Christ". Ceux qui savent d'où vient et où veut aller Obama ne seront certes pas surpris, mais cela n'ôte rien à la gravité de l'affirmation, qui, si elle recèle sans doute une part de vérité, et encore faudrait-il prouver que le massacre de la prise de Jérusalem ait été commis au nom du Christ et qu'il ne fut pas plutôt l'expression déchaînée - alors que la raison d'être du christianisme est d'empêcher que les hommes ne se déchaînent - d'une barbarie dont la Chrétienté médiévale était loin de détenir le triste monopole, n'avait pas à être prononcée par le président des Etats-Unis d'Amérique devant une assemblée chrétienne. Les chrétiens sont prêts à entendre la vérité et à l'examen de conscience, ils le sont pour ainsi dire consubstantiellement. Mais cette déclaration, dans le contexte que l'on connaît et d'une bouche qui n'en est pas à son coup d'essai en cette matière, relève de la pure et simple provocation, ou ne pouvait qu'être interprétée comme telle.

Mais laissons là Obama, dont il y aurait trop à dire. Il n'est pas besoin de remonter, ou de s'abaisser, jusqu'à lui pour trouver de semblables occurrences de désarmement moral. Mélenchon fait cela très bien: il est en France la plus visible incarnation de ce pavlovien réflexe qui fait invoquer les Croisades à chaque évocation du terrorisme islamique, terrorisme qu'il n'a bien voulu désigner qu'à reculons et au prix d'un effort considérable, comme l'a fait justement remarquer Eliette Abécassis, qui parvint néanmoins à lui arracher cet aveu. Donc, à la barbarie présente des autres, nous rétorquons notre barbarie passée, et les autres voient leur barbarie passée passée sous silence, jusque dans les manuels d'histoire. Esclavage, obscurantisme et conquêtes violentes y sont le seul fait de l'Occident, et flétries les Croisades comme quintessence de la violence obscurantiste occidentale. Les Croisades furent certes une quintessence de l'Occident, un jalon important de notre constitution en tant que civilisation européenne, comme les Guerres Médiques bien avant elles. L'autodéfense dans les deux cas les ont motivées, certes, mais les civilisations se font, entre autres, par la guerre, l'Islam compris. "All empires are cemented in blood", écrivait Burke, dans sa "Défense de la société naturelle" . Un autre Anglais, Gibbon, a pu écrire au sujet des Croisades: "L'esprit de la liberté, qui imprègne les institutions féodales, fut ressenti avec la plus grande force par les volontaires de la croix, qui élurent pour chef le plus dévoué à ses pairs. Un modèle de liberté politique fut introduit parmi les populations-esclaves de l'Asie, ignorantes de cette leçon et de cet exemple; et les lois du Royaume de Jérusalem tiraient leur origine des plus pures notions d'égalité et de justice. Parmi ces lois, la première et la plus indispensable est l'assentiment de ceux dont elle requiert l'obéissance, et le bénéfice de ceux pour qui elles furent faites" (3).

En écrivant cet article, je m'aperçois de ma totale ignorance de cette période historique extrêmement complexe, pour laquelle j'éprouve soudain un très vif intérêt. Je n'avais guère retenu des cours qui me furent prodigués à ce sujet, il y a un peu plus de dix ans, sur les bancs de l'école laïque, "gratuite" et obligatoire, que les épouvantables croisés avaient massacré à Jérusalem - récit semble-t-il quelque peu gonflé par le narratif arabe, les Arabes ayant coutume d'en rajouter en ces matières, comme lorsque, des siècles plus tard, en 1948, la radio égyptienne prétendit que l'Irgoun avait éventré des femmes enceintes lors de la prise de Deir-Yassine, augmentant au passage le nombre de morts. (4) - et combien Saladin était un homme admirable, idée d'ailleurs corroborée dans le roman "Le Talisman", de Walter Scott, et dans lequel le Marquis Conrad de Montferrat confesse "un certain attachement à la forme Orientale de gouvernement: une pure et simple monarchie, rien d'autre qu'un roi et ses sujets. Telle est la structure simple et primordiale - un berger et son troupeau. Tous ces liens organiques, toutes ces interdépendances féodales, sont sophistiqués et artificiels". En effet, on découvre dans les institutions du Royaume de Jérusalem un modèle de balance des pouvoirs, tout un jeu d'équilibre, toute une jurisprudence compliquée, d'une modernité inattendue: la Haute Cour, nobiliaire; la Cour des Bourgeois, assemblée des notables non-nobles, la Cour du Rais qui administrait les affaires syriennes et dont le fonctionnement semblait satisfaire les Arabes. Ce n'est pas un horrible impérialiste qui le dit, mais Aamin Maalouf dans "Les Croisades vues par les arabes", peu suspect, ce me semble, de néoconservatisme ou d'un quelconque européanocentrisme. L'on terminera en beauté avec le mot admirable de Godefroy de Bouillon rapporté par le premier historien des Croisades Guillaume de Tyr, sans se soucier qu'il fût vrai ou non, car c'est l'esprit qu'il en faut retenir: huit jours après la prise de Jérusalem, Bouillon, à peine élu gouverneur de Jérusalem refuse le titre de roi et déclare qu'il ne portera pas une couronne d'or là où le Christ porta une couronne d'épines. Depuis Ben Laden, le terrorisme islamique nous frappe en tant que croisés, judéo-croisés. Nous n'avons évidemment rien de plus pressé que de répondre que nous ne le sommes en aucun cas, dans l'illusion d'être ainsi épargnés (5). Je dis que nous aurions tout intérêt à le redevenir.

 

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(1) D'autant que Cukierman n'en est pas à son premier "dérapage", lui qui avait déclaré en 2002, après les deux semaines épiques où des dizaines de millions de français combattirent courageusement quelques millions d'autres, pinces à linge au nez, dans un torrent unanime et humaniste qui rappelait le meilleur de l'Union Soviétique, que le résultat du premier tour était un "avertissement aux musulmans, pour qu'ils se tiennent tranquilles". Besancenot, alors étoile pédalante du trotskysme courriériste le lui avait vertement reproché lors d'une émission d'anthologie, larmes à l'appui.

 

(2) Anatole France, "La Religion et l'antisémitisme", dans Opinions sociales, 1902

 

(3) Ceci se trouve dans le Volume Quatre de "L'Histoire du Déclin et de la Chute de l'Empire Romain". L'auteur l'a lu de seconde main, mais est allé le vérifier et l'a traduit comme il l'a pu, son anglais étant ce qu'il est, car il l'a appris, ou plutôt l'a désappris, durant ses trop longues années d'études secondaires. Même chose pour la citation de Walter Scott.

 

(4) La comparaison entre les Croisades et la re-création de l'Etat d’Israël en 1948 ne s'arrête d'ailleurs pas là. Jean-Claude Guillebaud écrivait dans une série d'articles parus dans Le Monde en 1993 et regroupés la même année dans un volume paru sous le titre Sur la route des Croisades: "Sous la banquise disloquée, de Bucarest à Moscou et de Dresde à Sarajevo, l'histoire refait surface et reprend son cours… Ainsi des évènements surgissent, des incendies se rallument en Europe et ailleurs, des forfaits s'accomplissent que seul le passé - même lointain - rend analysables. Celui des croisés serait-il trop? trop reculé vers l'amont occidental? Certainement pas. Dans ces colères et ces rancunes qui traversent l'actualité comme des frissons de fièvre, d'étranges réminiscences sont perceptibles. Dissimulées derrière les fumées de l'évènement, cheminent mille allusions auxquelles on ne prend point garde et qui renvoient explicitement à ce "temps long" des croisades.[…] On pourrait prolonger à l'infini ce parallèle. Il est éloquent […]". Cité par Georges Corm dans "Le Proche-Orient éclaté 1956-2007", dont le chapitre consacré à l'Etat d’Israël est fort délicatement intitulé "La morsure israélienne".

 

(5) Une certaine gauche française, de type Monde Diplomatique, qui s'appellerait à bien meilleur escient Diplomatie du Tiers-Monde, ne pardonnera jamais à l'affligeant Georges Walker Bush d'avoir usé de ce vocable - Reagan l'avait fait en son temps -. C'est oublier qu'il s'en était platement excusé par la suite. Ce même Bush tellement droitier et patriote qu'il célébra la fête nationale mexicaine et en brandit une fois le drapeau, ce qui équivaudrait à un Hollande faisant repentance devant le gouvernement algérien, une chose absolument impensable. D'autre part, Bush était immigrationniste - aux Etats-Unis, l'équivalent de notre immigration du Maghreb est mexicaine: une immigration du Tiers-Monde venue d'un pays ayant un lourd contentieux avec les Etats-Unis -, et son frère Jeb qui concourt actuellement pour les primaires républicaines l'est encore plus et, marié à une mexicaine d'origine, veut élever ses enfants dans une atmosphère "biculturelle". En France, où l'on ne comprend pas grand'chose à la politique américaine, pays que l'on méprise du Front de Gauche au Front National, on croit que Bush fut le président le plus à droite qui ait jamais été, ce qui ferait hurler les conservateurs véritables, c'est-à-dire non néoconservateurs, qui ont déserté le Grand Old Party - le Parti Républicain -, renommé Conservatism Incorporated. Mais les Français, qui s'affligent de n'être pas aimés des Américains, et du supposé manque de curiosité de ces derniers vis-à-vis de notre beau pays, feraient bien mieux de regarder leur propre mépris en face.


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