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Obama rêve de la fin de la bombe

Obama rêve de la fin de la bombe

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Au printemps 2009, élu depuis quelques mois à peine, le Président Obama prononçait à Prague un discours où il appelait à la fin de l'armement atomique.

« Tout comme nous nous sommes dressés au XXème siècle pour défendre la liberté, nous devons nous dresser ensemble au XXIème siècle pour vivre libres de toute peur. Et en tant que puissance nucléaire - en tant qu'unique puissance nucléaire ayant eu recours à l'arme nucléaire -, les Etats-Unis ont la responsabilité morale d'agir. Nous ne pouvons réussir seuls dans cette entreprise, mais nous pouvons la conduire. »

Ces mots lui valurent l'attribution du prix Nobel de la paix quelques mois plus tard, et l'honneur d'entrer dans le cercle des Nobels contestés, comme avant lui Henry Kissinger ou Yasser Arafat. Sept ans ont passé depuis ce prix contesté. À Hiroshima, cette semaine, Barack Obama a renouvelé ses voeux pieux de désarmement.

Cependant, après bientôt huit années de pouvoir, l'action du Président Obama pour la paix est bien mince. L'US army demeure impliquée sur de multiples théâtres d'opération, la prison de Guantanamo n'a pas été fermée, les États-Unis exportent des bombes à sous-munition à l'Arabie Saoudite… Et le démantèlement d'armes nucléaires américaines n'a jamais été si faibles.

Il est évident que le monde ne connait pas moins de puissances et de menaces nucléaires aujourd'hui qu'il y a sept ans. Il faut être bien naïf - ou un manipulateur de talent - pour dire le contraire. Quel pays renoncerait volontairement à une arme qui garanti son indépendance ? Abandonner la bombe relève de la folie pure ; la fin du nucléaire militaire est dès lors absolument illusoire. Monsieur Obama n'est pas un naïf, lui-même et son pays n'ont aucune intention d'abandonner la bombe.

La dénucléarisation n'est d'ailleurs pas nécessairement souhaitable. L'arme nucléaire est intrinsèquement une arme de non emploi : la terreur qu'elle provoque suffit à assurer son effet. On m'opposera naturellement les cas d'Hiroshima, où s'est rendu Barack Obama cette semaine, et de Nagasaki. Ces tragédies étaient malheureusement inéluctables pour que le monde prenne conscience de la puissance du feu nucléaire ; preuve du caractère inévitable de ces catastrophes, l'empire du Japon ne capitulait en 1945 qu'après la seconde explosion. Mais la seconde guerre mondiale achevée, la bombe atomique a été la principale cause de la froideur de la guerre opposant les deux puissances mondiales.


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