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S’intégrer à une société multiculturelle…

S’intégrer à une société multiculturelle…

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« Nous sommes tous des pères de familles arrivés au Canada pour travailler et s'intégrer à une société multiculturelle. » Voilà ce qu’on peut lire dans la presse qui retranscrit les propos d’immigrés canadiens venus faire masse le 2 février dernier à la grande patinoire pour la cérémonie d’hommage de trois des tués de l’attentat de la mosquée de Montréal.

Cette expression et ce projet « d’intégration à une société multiculturelle » révèlent tout le malentendu entre l’Occident et le monde musulman. En effet, s’intégrer à une société multiculturelle est simplement le contraire de s’intégrer, le contraire de l’assimilation heureuse, de l’objectif que se fixaient les immigrés avant : à Rome, fais le romain. S’intégrer à une société multiculturelle signifie refuser de s’intégrer à une société canadienne, cela signifie donc arriver dans un pays avec la volonté de le modifier pour y avoir sa place, avec le projet d’en changer la culture commune. Il y a donc dans cette phrase l’aveu d’un réel projet de conquête et de colonisation. Notons d’ailleurs que lors de cette cérémonie où le camp du bien put se réjouir de voir se coudoyer Québécois de souche et Canadiens d’adoption, il y eut les versets du Coran pour tous.

Pour confirmer le refus d’intégration des populations musulmanes, il suffit de voir quel drapeau recouvre leurs cercueils, quelles destinations ils vont prendre. Ils seront rapatriés en Algérie et en Tunisie, leurs pays de naissance. D’ailleurs sur la devanture des pompes funèbres musulmanes en France, on peut lire clairement : on s’occupe de tout, y compris le rapatriement. Nous pourrions en fait traduire « s’intégrer dans une société multiculturelle » par « on ne sera canadien que le jour où le Canada sera musulman. » Mais cela n’empêche pas la bienveillance occidentale de continuer de dégouliner sans rien comprendre à ce projet de conquête tout en douceur.

Emigration identitaire

Parallèlement, nous apprenons grâce au Monde cette semaine qu’il existe des « émigrants identitaires ». L’émigration identitaire ne concerne plus uniquement les 40 000 juifs français ayant leur « aliyah » en ayant décidé de s’installer en Israël depuis 2006. Il y a désormais d’autres mouvements de départ. De quoi s’agit-il ? De Français ayant décidé de quitter leur pays devenu multiculturel pour s’installer dans des pays où il y a une plus grande homogénéité. Paradoxe ? Oui et non. Pour eux, il ne s’agit pas seulement d’exporter la France, de bâtir une arche française et de sanctuariser une autre culture quelque part sur le globe. Non, il s’agit de renoncer à une partie de ce qu’ils sont pour retrouver une homogénéité ethnique, culturelle, religieuse proche de la leur. Plusieurs milliers de Français sont partis vivre en Pologne ou en Hongrie depuis quelques années.

Ces « émigrants identitaires » non seulement ne se retrouvaient plus dans la France d’aujourd’hui, avaient le sentiment de ne plus y avoir leur place, mais, en plus, ne supportaient plus la violence de notre belle société multiculturelle. Car une société multiculturelle est une société violente et pas uniquement de façon métaphorique. L’insécurité en France ne relève pas seulement d’un sentiment et il y a un continuum entre l’occupation des cages d’escalier et le djihadisme, nous écrivions à une époque : qui vole un œuf, vole un bœuf et devient djihadiste… Là-bas, à l’est, en Pologne, en Hongrie, les gens sont plus civilisés… Voilà qui ferait plaisir à Renaud Camus qui fut condamné deux fois pour incitation à la haine raciale en disant simplement que les incivilités étaient la première étape du grand remplacement de notre population. Grand remplacement car cette incivilité incitait les indigènes français à changer de quartier, c’est désormais la France qu’ils quittent.

Tandis que les Musulmans viennent « s’intégrer à une société multiculturelle », les Français émigrent vers l’est pour retrouver une homogénéité culturelle. Après la dérive des continents, voici la dérive culturelle.


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