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Un enfant échoué sur une plage

Un enfant échoué sur une plage

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Cet enfant échoué sur une plage, c’est d’abord au silence et au recueillement qu’il nous invite. Il n’appartient à personne, il faut d’abord se taire. Se taire pour comprendre. Une image ne dit rien d’autre que ce qu’on veut lui faire dire.

Pourquoi nous dirait-elle « ouvrons la porte à tous les migrants » alors que d’autres photos n’ont su nous faire dire « ne laissons pas faire » ?

Il ne faut rompre ce silence respectueux que pour demander de se taire à leur tour à tous ceux qui ne respectent pas ce silence : les donneurs de leçons de tous poils, spécialistes de l’indignation sélective, qui il y a peu nous assuraient que l’on doit rire de tout et qui ne voyaient pas de quoi s’indigner devant le spectacle des chrétiens persécutés, décapités et crucifiés. Les photos des victimes directes de Daech n’ont pas tant ému. Voilà un moment que Charlie est absent, parti sans doute avec la caisse, et ne nous fait plus rire.

Ils ne rient plus, et ne nous font plus rire. Il ne nous fait plus rire, ce président minable et arrogant boudiné comme une chipolata dans son costume, toujours prompt à la blagounette mais incapable de s’exprimer dans un français correct. L’incompétence portée à ce niveau devient suspecte, lorsqu’on est incapable, par exemple, d’en appeler au discernement dans l’accueil des migrants. Accueillir, être généreux, oui. Chaque Etat n’a pas seulement le droit, mais aussi le devoir, de contrôler le flux de ceux qui veulent pénétrer sur son territoire. C’est une exigence pour ses citoyens, mais aussi pour ceux qui ont un vrai besoin d’être secouru. Qui peut croire que nous pouvons accueillir ainsi tout le monde sans discernement ? Soudain, il y aurait du travail pour tout le monde ? Soudain, les finances publiques pourraient subvenir à tous nos besoins ? Il doit paraître évident que nous devons aider les plus nécessiteux. Ce ne sont ni des migrants ni des réfugiés qui frappent à nos portes, mais d’abord des personnes et des familles. C’est à chaque Etat qu’incombe le devoir de discerner qui doit être accueilli, et qui ne doit pas l’être.

Qui a tué cet enfant ? Est-ce la mer, qui semble l’avoir déposé là pour que son petit corps puisse être inhumé dignement ? Est-ce le passeur ? Ou bien faut-il plutôt montrer du doigt cette étrange alliance de ceux qui ont déclenché cette guerre et de ceux qui la mènent ? En voulant imposer la démocratie à des peuples qui n’étaient pas prêts, on a libéré un islam dont on s’interdit d’observer qu’il ne fait que suivre radicalement les préceptes de ses textes sacrés. Après avoir déstabilisé des régimes certes dictatoriaux, nous laissons ces régions aux mains des pires barbares.

C’est une trahison qu’il faut dénoncer. L’Occident, avec ses satellites capable de scruter tous les recoins de la planète, capable d’envoyer des missiles sur un cercle de quelques mètres depuis n’importe où, ne peut rien faire contre ces colonnes de pick-up rutilants qui transportent dans le désert des jihadistes armés jusqu’aux dents ? A d’autres !

Eh bien oui, un enfant est mort. D’autres mourront encore, d’autres le sont déjà. Une vague mortelle parcourt le Monde sous plusieurs noms. La lâcheté de nos dirigeants, l’islam, la cupidité des marchands d’armes, le silence complice des pays du Golfe, autant de nom du mal qui nous ronge et qu’il faut dénoncer. Alors que fait-on ? On reste paralysés ou l’on finit cette guerre qui se retourne contre nous ? Il y a un moment où l’on doit refermer le cercueil, recommander à Dieu l’âme de ce pauvre enfant, et se remettre à la tâche pour qu’un tel drame ne survienne plus. Et, pour cela, regarder la réalité en face, nommer l’ennemi et le combattre efficacement.

Cette réalité, c’est une guerre contre toute civilisation au nom d’une idéologie de mort. Mais voilà : il y a 2017, il y a des élections, il y a qu’il ne faut pas stigmatiser, il y a le pétrole de l’Arabie et les capitaux du Qatar. Pas de chance pour Aylan, pas de chance pour ceux qui vont subir le martyr aux mains des musulmans de Daech.

Que faire alors ? On ne peut accueillir l’autre si l’on ignore qui l’on est. L’hostilité à l’immigration dans notre pays est due au fait que l’héritage de notre identité ne nous est plus transmis, et que ceux qui arrivent ne découvrant qu’une identité malheureuse la rejettent : l’intégration est en panne parce que nous rejetons nos racines, qu’elles soient chrétiennes, helléniques ou latines. Aller au devant des personnes qui demandent du secours est une question d’humanité, mais c’est aussi une prudence nécessaire pour ne pas faire entrer sur notre sol des personnes hostiles. Car on oublie un peu vite que nous sommes en guerre, et nous savons combien les islamistes radicaux cherchent à venir chez nous semer la terreur.

En un mot, il nous faut éviter deux erreurs symétriques : prendre tous les « migrants » pour des terroristes, et prendre tous les terroristes pour des « migrants ».


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