Découvrez la collection Mauvaise Nouvelle, aux Éditions Nouvelle Marge.


Mondes indiscernables

Mondes indiscernables

Par  

Chant couvert par le drap nu des souvenirs
Ramené sur la mémoire
Par la rumeur des nuits anciennes
Au péril des saisons
Etoile usée par la nuit qui l'entoure
A chaque épaule la courbe de sa voix
Le sang voûté d'un silence
Pour dissiper les ordres venus de l'avenir
Et qui parasitent nos regards
Loin le sourire de tes pensées
La musique de tes pas
Les feuilles blanches d'une absence
Encore si fraîche sur la page
Nos mains cherchent à composer avec ce silence fécond
Qui emplit la douceur
Le vertige des mots
La limpide douleur de nos rêves
Sous la caresse volatile des oiseaux
Qui se dissipent en plein vol
Dans le leurre constant des saisons
Manière de voir le silence
La grossesse du temps
La dilatation des échos
Dans l'illusion des solstices
Manière de prier sans savoir
Avec les mains de l’orante
Sous les paumes fertiles du présent
Manière d'écoper sans le dire
Avec les reflets des jours anciens
Quelque chose comme un désir noyé
Par la barque trouée qui le porte
Manière de faire sans comprendre
L’enjeu des mots vacants
Dans l'obscurité d'un autre désir
Aplani par le temps
Aile claire de l’ombre portée du désastre

 

Photo : © Lionel Borla


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