Voie basse, herbe haute
Littérature Mauvaise Nouvelle https://www.mauvaisenouvelle.fr 600 300 https://www.mauvaisenouvelle.fr/img/logo.pngVoie basse, herbe haute
Et dans le ciel
Du côté nord des feux transis
Toutes les étoiles tombent
A l’angle mort d’un secret inconnu
Cri saillant dans le mutisme d’une nuit
Quand s’éboulent les artères vivantes d’un visage
Et que le sang ourle les fenêtres d’un au revoir
En écartant les rives d’une joie sombre
Alchimie d’une présence inquiète
Qui écorce les murs
Et rend le silence blafard
Désaltérant les feux
Tamisant l’azur sous une porte enchantée
D’où sortent les phosphènes des rétines d’une nuit
Chemins entrouverts sous les feuillages d’une lisière
Lorsque gronde la forêt
Et que les étangs se bordent de roseaux
Sous les rebonds de nos voix pleines
Qui jaillissent comme un fruit mur
D’une couleur d’automne
Voix basse
Herbe haute
Epis de terre et d’eau
Que le soleil enflamme de sa lumière sonore
Au gré d’un rite vertical
Nos mains s’emparent d’un autre regard
Pour éclaircir les paumes lentes d’une autre rive
Qui s’écarte du temps
Et rejoint le silence des feuilles retenues
A l’orée d’une joie
Devenue manière d’être et de sentir
Quand se déplace le soleil à la verticale des mots