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IVG, un droit d’exception…

IVG, un droit d’exception…

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L’assemblée Nationale s’est encore brillamment illustrée en élevant l’interruption volontaire de grossesse au rang de droit fondamental. Vote de prestige, sans aucune conséquence légale.

Dans cette période où crise morale et économique ne déchirent pas notre pays, je me réjouis de ce que nos parlementaires n’aient pas d’autres sujets de débat plus importants ou plus urgent à traiter. Accordons-leur au moins l’amabilité d’avoir donné l’occasion aux pros et aux antis de débattre dans un esprit de cordiale charité sur les réseaux sociaux. A n’en pas douter, nos édiles ont le souci et l’amour de la paix sociale.

De nombreux journalistes ont ainsi pu subtilement agiter le chiffon rouge de l’hydre catho-fondamentaliste-réac. Ce qui ne peut pas faire de mal quand les Femens ne perçoivent plus leur juste salaire de vivats populaires. Certains plumitifs se sont même ingénument félicités du fait que l’IVG soit, enfin, reconnu comme un droit.

Admirable innocence de pharisien. Rendons à César ce qui est à César. Oui, l’IVG est un droit puisque la loi de notre infaillible république l’entend ainsi. Est-ce de ce fait un droit moralement acceptable ? Ceci est une autre question à la réponse de laquelle on convoquera utilement le serment d’Hippocrate.

Mais plus que cette question, il en est une autre à poser. De quel type de droit s’agit-il ? Celui de la femme à disposer de son corps comme on l’entend régulièrement affirmé par certains lobbys militants ? Assurément, non. Ce droit, si je ne m’abuse et en crois mes cours déjà ancien de biologie, a été utilisé avant. Lorsque disposant de son corps, la dite future mère s’est trouvée en position de le devenir…

Non, plus crûment, il s’agit d’un droit de disposer du corps d’autrui, de celui qui précisément n’y est pour rien, de cet enfant si peu attendu. Il est temps de regarder ce droit pour ce qu’il est : une exception à l’esprit des lois qui protègent le faible de la force du puissant.

La loi Veil regardait l’IVG comme l’ultime recours à des situations de détresse. Avec 250 000 avortements par an, ne serait-il pas temps d’apporter un autre type de réponse ? Non à en croire nos députés !


Simone, tes enfants sont lâchés !
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Simone Veil : de l'IVG à la PMA
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Exerçons tous ensemble notre droit de retrait
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