Ceux
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Ceux
Ceux qui ne savent rien des sept échos voilés d’une lumière
Ceux qui s’engagent hors d’un vouloir aquilin
Au sud d’une plaine fertile
Ceux qui exhortent d’autres visages
A respecter les lignes claires d’un reflet
Inconnu d’eux-mêmes
Ceux qui restent
Pour faire signe à leurs semblables
Aux entournures d’un ciel nuageux
Qui respire entre deux horizons épais
Ceux qui s’avancent sans dire mots
En espérant être entendu
D’autres silencieux visages
Ceux qui reculent
Sous les douleurs pressantes
Qui les tiennent aux jarrets
Ceux qui bougent sans raison
Ceux qui se plient sans le savoir
Ceux immobiles qui se replient
Sur une ligne sans frondaisons
Ceux qui soupirent
En caressant les crêtes d’un avenir sans teint
Ceux qui viennent de très loin
Et nous semblent si proches
Ceux qui ultimes se font infimes
Par modestie encalminée
Ceux qui sont aptes à redonner sans retour
Les offrandes d’un seul instant
A d’autres
Ceux qui désirent et ceux qui aiment
Tous
Autant qu’ils sont humains
Ne seront plus rejetés
Par les accents trop aigus
D’une gravité toujours sublime
En cet intime reposoir
Qui doucement appelle
Les sons fertiles de quelques mots malmenés
Par le présent de centaines de joies oubliées
De nos peurs animales et blessées
Mais sereines
Tonique espoir
De retrouver le fond perdu
De nos fragiles âmes
Quand se découvre le soleil
Génésique vibration d’une pensée agissante
Sur la crête la plus vive d’un souffle immaculé.