Partage

Décrispation d’une ombre
Sur un rayon de soleil
Dans la clarté d’un vide
Qui espace les mots
Et distribue les pertes

Espaces ramifiés des silences d’une voix
Après le cri des larmes
Sur les paupières nues

Miettes de nuit
Sur les membranes d’un mystère
Qui efface les caresses des certitudes
Enfoncées dans le jour
Net reflet des illusions perdues

Souche d’un chant tronqué
Qui demeure
A l’estive d’un accueil
Première vague d’un flux solaire
Réfracté par les eaux plates d’un désir

Mots sans cesse vacants
En l’éternel d’une phrase
Adoubée par les sons d’une entraide fertile
En l’échange d’un feu couvert

Clair foyer des vocalises d’un regard
Sur le fil des paupières
Amorce d’une clarté
A l’incipit des sons