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Quand j’écris

Quand j’écris

Par  

Quand j’écris

Je lis

Ce que j’écris

 

Je relis

Et je sens

 

Je vois l’écriture

Avec sa mouture

Et ses rythmes saillants

En un discursif espace dévoilé

 

Quand je dis

Quelque chose sur la page

La parole me vient sans faillir

Comme un chant de droiture

Qui se déplace horizontalement

Et verticalement

En abscisses et en ordonnées

 

Le temps se dresse

Un peu plus

Sur ses pattes de derrière

Pour  attraper un silence constant

Et faire des boutures

D’un règne qui libère

Quelques feux d’une lumière nacrée

En présence des pleins et déliés

D’un brouillon initialement sans ratures

 

Bouillonnantes écorchures

D’un rêve émasculé

Par des mots empêcheurs de tourner

A l’intérieur des lignes

Et de se retourner sur soi-même

Afin de regarder derrière

Ce qui arme nos peurs

 


Quand j’écris

J’espère

 

J’essaie de porter le silence

A son plus haut point de blancheur

Vers cette capacité à souligner l’ellipse

D’un mutisme qui inquiète

Quand on ne peut plus faire part

Que de  la simple cécité

Qui accompagne le feu aveugle de nos regards

En une oblique destinée silencieuse


Quand j’écris
Quand j’écris
Crépuscule
Crépuscule
Le cancer
Le cancer

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