Repoussoir
Littérature Mauvaise Nouvelle https://www.mauvaisenouvelle.fr 600 300 https://www.mauvaisenouvelle.fr/img/logo.pngRepoussoir
lèvres salées sur l’estran d’un vitre
quand l’haleine d’un pas s’infléchit vers les mots
et que se retirent les ombres sous la chair d’un mystère
dans l’intrépide euphonie des élans de la mer
qui repoussent les sons jusqu’aux trouées ultimes d’une grève grise
pendue aux parapets du chant.
Ecriture réduite à ses échos
Traversant quelques sourires obtus
Angles dénudés de leurs aigus rentrant
Poinçons d’un pur silence
Imprimé sur l’étoffe d’une voix mutique
Quand l’amour reste froid à toute retenue
Seuil d’accueil sur les aplats du jour
Dans l’abrégé des formes naines d’un désir
Conçu à la mesure de son absence
Présence oubliée des indices d’un chant creux
Qui fait sonner le temps
Sur le diapason voilé d’une danse sonore
Heures pleines d’un silence certain
Encombré de froissements soudains
Sur la scène battante d’un dernier souvenir
A la mémoire brisée par la houle des secrets
Dans le flouté d’une ombre vide
Fragment d’un éboulis
Qui continue d’outrepasser sa chute
Bruit d’un silence insonore en plein rêve éveillé
Dans le lointain d’une nuit sans copeaux dissonants
Toujours visibles en filigrane sur le motif d’un son
Cri demeuré en son nid d’abandon
Quand le vent parachève la mise au rebut de nos voix