ta maison est à l’intérieur de ton regard

ta maison est à l’intérieur de ton regard

portée à l’altitude de tes mains par l’ondée verticale d’un silence

sur l’horizontale d’un ciel bas

matrice liquide sous un chant migrateur

a l’embouchure de nos voix

entre les courbes feutrées d’un long silence

en amont des transfusions bleutées

d’un écho naissant sous nos pas

près du mutisme d’un chemin

sur le miroir de nos mémoires vacantes

plis d’un seul visage voilé de rêves

qui regarde la mer

du centre d’un matin nimbé de lumière

quand se creusent nos rides

a l’appui d’un regard opalin

où défilent de pulsatiles envies de naître

sur les attaches ombreuses du passé

près de ce fruit poreux qui engramme les sons

et fait dériver la clarté vers l’obscur pulpeux des ténèbres

au plus profond d’un fugitif présent

s’absentant dans le noir

en chaque mot vibrant sous les carènes de la nuit

ta maison reste à l’intérieur de ton regard

portée à l’altitude de tes mains par l’ondée verticale d’un silence

sur l’horizontale d’un ciel bas