Le pervers, c’est toujours l’autre
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A l’heure de l’hypermodernité, le grand inquisiteur est un artiste performeur d’art contemporain… Samuel Dock nous livre une mise au point. (MF)
Où on (re)découvre depuis ce matin :
- Que le tandem vie de famille-branlette-extraconjugalité-fantasme est signe d’hypocrisie lorsqu’il n’est pas articulé et exposé.
- Qu’un mec qui s’est cloué les testicules peut parler de pornographie comme d’un délit et comparer la sexualité « libre »à de la zoophilie sans que personne ne s’en soucie
- Que la béance postmoderne s’accommode à la perfection du conservatisme des sociétés non-sécularisées
- Que nous avons atteint ce zénith de l’abjection où une sexe-tape pèse plus lourd, est plus taboue et infamante que toutes les violences policières réunies
- Qu’on devient son ennemi en partageant ses méthodes
- Que rien n’a changé depuis la découverte de Freud (ah si pardon, deux siècles ont passé)
- Que dans le nihilisme contemporain les idées des politiques (quand ils en ont ok) importent moins que ce qu’ils font de leur pénis et qu’on peut exercer du chantage à l’extimité en bénéficiant d’un large soutien d’une partie de l’opinion qui ressemble à une horde définitivement primitive quoi qu’a priori décorporéisée
- Qu’en 2020 la masturbation et « l’infidélité » sont pour certains des signes d’immoralité
- Que le pervers c’est toujours l’autre, jamais soi.
L’irréprochabilité, inhumaine et inaccessible, dont rêvent quelques âmes torturées sera le suaire posé sur la liberté de jouir ou d’essayer.