Moi, Président de la République, je tiendrai ma parole
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Cette semaine, Nicolas Sarkozy a provoqué la colère des partisans de La Manif'Pour Tous en annonçant, dans son livre La France pour la vie, ne pas souhaier revenir sur le mariage homosexuel en cas de retour au pouvoir. Il y a pourtant à peine plus d'un an, Nicolas (Super-)Sarkozy déclarait vouloir abroger la loi Taubira pour la réécrire, lors d'un meeting de sens-commun.
L'ancien Président de la République se défend de tout changement sur le fond mais plaide - qui a dit pour sa défense ? - un risque pour l'unité de la société française. Naturellement, la question est d'importance, et sensible. Est-ce là pour autant un argument pour ne pas légiférer sur le sujet ? Non, il est précisément de la responsabilité des Hommes d'État de prendre position sur les questions dont les enjeux dépassent largement les circonstances et engagent l'avenir du pays pour plusieurs générations. Cependant, puisque ce dernier revirement ne serait que de circonstance, il n'est pas trop tard pour le Président des Républicains de faire - une nouvelle fois, malheureusement - volte-face si la situation de la France lui semblait s'améliorer.
Ne jetons pas la pierre à Nicolas Sarkozy seul - le maire et Montaigne ont toujours été deux. Au-delà de sa - petite - personne, cet énième revirement entretient la défiance, naturellement justifiée, envers un monde politique opportuniste et sans valeurs, quand bien même on s'auto-proclame champion des valeurs. On peut comprendre, bien sûr, des évolutions ou des changements de stratégie sur le plan économique - à mesure que les mesures échouent - mais pas sur les valeurs qui sont des absolus.
Entre Juppé et sa bonne conscience centriste qui a trahi le ni-ni de feu le RPR, entre Marine paricide et ses propres ambiguités concernant le mariage gay, Hollande et ses oublis de « lui Président » passerait - presque - pour un homme de parole.
Ne pouvant pas accepter - non, pas que le Yuan reste sous-évalué - que la France n'ait pas plus d'honneur pour la représenter, j'ai décidé - non, pas de dissoudre l'Assemblée Nationale - de présenter ma candidature. Se faisant, ayant tiré les leçons de l'impossibilité manifeste de tenir ses promesses en politique, je ne prendai donc qu'un seul engagement que je sais vouloir tenir.
Moi, Président de la République - non je n'écrirais pas mes discours en vers et en musique - quoiqu'un peu de culture ne ferait pas de mal à ce monde devenu le jardin des technocrates aculturés - mais je proclamerais Mauvaise Nouvelle, Journal Officiel.