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Soyez minoritaires !

Soyez minoritaires !

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Aujourd'hui, le désespoir a gagné beaucoup de cœurs, les désillusions ont été à la hauteur des espérances folles que nous avons mises dans la politique, dans l'homme. De cette immense déception, nous devons tirer les leçons, sur le monde, sur notre responsabilité collective dans ce monde. Nous devons surtout retrouver espoir.

Disons-le clairement, le paysage politique n'a jamais été aussi déprimant. Les mensonges d'État qui ont permis à un petit nombre d'accéder au pouvoir ont retiré à la parole publique sa valeur. L'homme politique est a priori suspect, et les rêves qu'il fait miroiter ne peuvent pas être le reflet de convictions profondes. Non seulement la vérité des personnages nous est désormais inaccessible, mais les discours de ces pantins n'abordent pas les vraies questions, confisquant tout espoir d'une vraie alternative. Paradoxalement, les populations qui subissent ces mensonges sont au cœur de cette société superficielle, acteurs d'un monde consumériste, du court terme.

Nous devons réfléchir sur ce que nous attendons. Faut-il attendre l'homme providentiel ? Faut-il espérer dans la politique ? La réponse, la porte de sortie ne seraient-elles pas entre nos mains ?

Nous devrons un jour reconnaître que l'avenir de la France ne repose pas sur l'homme que la providence daignerait accorder à notre pays après l'avoir bien fait souffrir. L'avenir de la France est au cœur du peuple français, au cœur de chacun des Français. Le jour où chaque Français décidera librement de son avenir, la France pourra prétendre trouver un cap, redonner espoir. Qu'est-ce qu'être libre ?

Être libre, c'est d'abord penser par soi-même, reconnaître quelles valeurs je défends, qu'est ce qui est bien pour moi, et pour la société. Le bien n'est pas une idée dictée par quelques-uns qu'il faudrait voir imposée au plus grand nombre. Le bien, c'est ce que je reconnais, dans la solitude, comme me rendant à moi-même, cet espace invincible de liberté où je deviens lucide, serein, vrai. Il est possible d'avoir peur du bien. Il faut pourtant se résoudre à s'ouvrir au bien, se résigner à cette simplicité qui a aujourd'hui quelque chose d'effrayant. Être libre, c'est connaître intimement le Bien.

Être libre est douloureux. C'est savoir penser contre les autres, goûter à l'impopularité, se mettre délibérément en danger dans une foule par une obéissance servile et aimante à ses valeurs. Être libre, c'est renoncer à la tranquillité, c'est retourner au combat tous les jours, ne jamais être rassasié de justice et de paix.

Il faut croire en son pays. N'écouter que son cœur, son âme de patriote. Croire n'est pas seulement reconnaître une certaine vision à défendre, c'est cultiver des convictions profondes et se battre pour elles.

Il faut pour cela se débarrasser d'un certain nombre de mauvaises croyances qui bloquent tout espoir de voir renaître notre pays. Croyance que la politique n'est qu'affaire de pouvoir et de compromis. C'est souvent vrai, mais pas pour tous. La politique est un idéal, il faut tendre vers cet idéal. Croyance qu'être minoritaire est inutile. Soyez minoritaires ! Vous ne serez jamais aussi utiles à votre pays quand vous direz ce que vous pensez profondément. Ne votez jamais pour des hommes ou des femmes politiques par résignation, ou par opposition à leurs adversaires. Vous en seriez les complices.

Certains ne croient pas dans l'avenir de notre pays. Puissent-ils avoir l'intuition et la sagesse de donner leur chance à ceux qui y croient. Ils sont l'espoir, il faut les suivre.

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