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Un certain Gulda…

Un certain Gulda…

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Considéré comme un des meilleurs interprètes classiques du XXème siècle, Friedrich Gulda1 nous interpelle. Non pas pour un certain anticonformisme, le conduisant parfois à entrecouper des nocturnes de Chopin de morceaux de jazz. Pas non plus pour sa virtuosité, beaucoup de pianistes étant aussi à l'aise. Gulda fait partie de ces artistes qui subliment la musique et semblent donner par son jeu bien plus qu'une simple démonstration de piano.

L'aisance prodigieuse avec laquelle il joue le 20ème concerto pour piano de Mozart pose d'emblée le personnage, et un sentiment de confiance s'instaure aussitôt entre le spectateur et l'interprète : la technique musicale n'est pas le sujet.

Gulda nous donne une vraie leçon dans l'interprétation qu'il fait de Mozart. Un toucher direct fait ressortir avec clarté et énergie des mélodies devenues sacrées et régulièrement chargées de toute l'émotion possible. Son jeu laisse transparaître une décontraction et une légèreté dans les parties qui semblaient les plus recueillies. L'approche de Gulda est simple, presque iconoclaste, et pourtant respecte tous les codes, les nuances, les couleurs. Gulda s'appuie sur une technique irréprochable pour oser jouer un autre Mozart, tout aussi convaincant, même plus. Il incarne, dans le respect du compositeur, un modèle d'audace, d'action, de liberté.

Ses interprétations des 20ème et 26ème concertos pour piano de Mozart :





  1. Né à Vienne en 1930, décédé en 2000.

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