La Papauté depuis 1917 (3)

à l’aide d’écrits oraculaires de la tradition

De benoît XV à Paul VI

Rien d’idyllique à cela. Ces passages sont des temps de trouble semés d’épreuves et de désolations. Parmi elles, dans le Crépuscule dont nous parlons, les nations – ces « personnes du peuple » formées à la juste mesure de la personne humaine - sont en proie au Dragon et à la Bête que décrit l’Apocalypse de Jean.

Il nous semble que cette transition fait l’objet de notations précises dans les écrits oraculaires susnommés. Nous voudrions ici les examiner en croisant la lecture de plusieurs quatrains des Centuries se référant à la date charnière de 1917 avec celle des noms et devises des papes qui, selon Malachie, se sont succédés depuis cette date en clair. Ainsi se dessinera sous nos yeux la trame des cent ans au terme desquels s’ouvre aujourd’hui la fenêtre sur le « Jour du Seigneur ».

Retenons quatre strophes, qui dessinent précisément les rythmes de l’accomplissement. D’abord, le quatrain 0492

Après le siege tenu dix-sept ans,
Cinq changeront en tel reuolu terme :
Puis sera l’vn esleu de mesme temps,
Qui des Romains ne sera trop conforme.

Après le siege tenu dix-sept ans : Le pape régnant en 1917 est Benoît XV. Sa devise selon Malachie Religio depopulata s’explique par l’hécatombe de la 1^ère Guerre mondiale, la Révolution bolchevique, voire l’épidémie de grippe espagnole ; elle s’applique surtout à la déchristianisation populaire.

Cinq changeront en tel reuolu terme : C’est à partir de ce pape qu’il faut donc en compter « cinq [qui] changeront ». Ce seront : Benoît XV (1914-1922), Pie XI (1922-1939), Pie XII (1939-1958), Jean XXIII (1958-1963) et Paul VI (1963-1978). On peut se référer sur le tableau plus bas à leurs devises et caractères. Mais on relèvera au passage que surgit dans le vers l’amorce du mot revolu[tion] et ce n’est pas pour rien : par référence déjà au 1917 russe et à ses séquelles, mais plus tard dans l’Église elle-même, Jean XXIII, personne bénigne de qui personne n’attendait chose pareille, convoque le concile le plus spectaculaire de l’histoire de l’Église. Pastor et nautae, « pasteur et marin » (il était Patriarche de Venise, ville de navigateurs) ; ce pasteur aura rassemblé le troupeau et lui aura fait ducere ad alto, « prendre le large », tandis que son successeur Paul VI, non sans déchirements, aura mené la navigation à terme, et – Flos florum – « fleur entre les fleurs », aura non seulement planté des lys dans ses armes mais, renonçant à la tiare impériale, se sera fait collégialement évêque parmi ses frères.

A partir de là – nous sommes en 1978 – le quatrain incite encore plus à la réflexion.

À suivre :

• Deux papes en un
• De benoît à François