Georges et Louise

- À voir et à écouter - à la galerie Les Montparnos, 5 Rue Stanislas, Paris. Jeudi 29 février 19:30 et samedi 2 mars 15:00.

L'exposition consacrée au peintre Georges Brunon qui bat son plein à Paris depuis le 8 février, connaîtra un point d'orgue inattendu et digne du passage d'une comète dans la nuit obscure où l'art conceptuel (officialisé depuis 1983), se tient et nous tient.

Une lecture à voix haute puisée dans la correspondance entre Georges Brunon et Louise Delorme - deux peintres à fort potentiel pictural - donnera des mots aux images, belles mais parfois critiques, exposées in situ.

Dans ses lettres, Georges, peintre "sismographe" du monde chtonien donne la réplique - au sens parfois sismique de terme - à Louise, artiste des objets du quotidien rural (pot-à-eau, chaises, et autres outils de la campagne). De ce dialogue entre un homme et une femme, clarté et obscurité, apparaîtront des contrastes qui sont ceux même de la vie d'avant la société liquide et les écrans plats.

La mise en voix sera assurée par Michèle Venard et Christian Fischer-Naudin, tous deux artistes dramatiques confirmés et conscients des enjeux esthétiques contenus dans ce dialogue que l'on pressent haut en couleurs. Au cours de ces lectures, vous rencontrerez des personnalités telles que Aude de Kerros, Françoise Turpin ou Jacqueline de Roux…

La première (à gauche sur la photo) remet l'"Art à l'endroit" dans ces odyssées (Audysées ?) radiophoniques sur Radio-Courtoisie ; la troisième (à droite) connaît encore l'"art aristocratique de plaire ou de déplaire" hérité de son mari trop tôt disparu, l'éditeur Dominique de Roux. Quant à la deuxième (au milieu sur la photo), citons ces quelques phrases écrites par son célèbre grand-père, louis-Ferdinand Céline, tant elles semblent avoir été écrites pour l'événement : 

… tout tourne ! tout tourne ! … et la musique ! … c’est des filigranes la vie, ce qu’est écrit net c’est pas grand-chose, c’est la transparence qui compte… la dentelle du Temps comme on dit… la « blonde » en somme, la blonde vous savez ? dentelle fine si fine ! au fuseau si sensible, vous y touchez, arrachez tout ! … pas réparable… la jeunesse voilà ! … myosotis, géraniums, un banc, c’est fini… (in Féerie pour une autre fois, p. 113)

Renseignements : Mathyeu Le Bal : 0633389525