Sculpter l’invisible
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« Traces de lumière » Exposition des œuvres de Davide Galbiati
– Cathédrale de la Haute Ville – Vaison la Romaine –
12 septembre – 12 octobre 2014
Entrons dans l’architecture, entrons dans l’espace sacré pour partir à la découverte d’un monde, d’une âme, partons à la découverte de l’œuvre du sculpteur italien Davide Galbiati.
L’odeur de l’encens se mêle pendant un mois en cette rentrée 2014 aux parfums des bois sculptés. La matière pierre-ancestrale se mêle à la texture du béton : Origine, horizon. Tout un programme donc, tout un voyage intérieur que nous propose Davide. Depuis quatre années, il vit en Provence. Il a franchit les Alpes depuis son Italie natale d’où s’est forgé un style, une personnalité, une manière de créer et de sculpter que lui ont enseigné ses maîtres de l’Institut professionnel de Sculpture de Ortisei. Voir le monde, le corps, l’âme et le traduire d’une manière singulière.
Ici donc Davide présente sculptures et installations pour une invitation à la méditation dans la cathédrale Sainte Marie de la Haute Ville de Vaison la Romaine. Appréhender la matière, la parcourir, tourner autour, en desceller l’âme, en déceler la vie intérieure, l’énergie qui est sienne, l’énergie du sculpteur, gouges en main, combattant la matière noble du bois, façonnant la matière béton qui va ici se confronter aux belles pierres de l’édifice sacré.
Sacré Davide ! Oui, sacré Davide ! Sculpter la matière pour un voyage spirituel ! Car ici, Galbiati sculpte l’invisible d’une certaine manière voir l’indicible. L’élévation de l’âme est appelée lors de ce rendez-vous du dialogue entre les regards et les œuvres. Les visages, les corps possèdent par la matière une force prolongeant la force intérieure, l’âme de ces morceaux de bois, l’âme de ce béton si peu froid.
La chaleur de caractère de Davide se traduit irrémédiablement dans son œuvre tant la sincérité y transpire constamment. Sereinement, Davide poursuit son chemin de sculpture, sous le soleil de Provence, dans la chaleur de l’atelier où les arômes d’écorces de tilleul enivrent les esprits.
Ces visages aux regards sérieux questionnent. Ils questionnent le regardeur dans ce parcours de volumes, dans ce parcours intérieur. Ces œuvres pourraient reprendre le titre d’une peinture de Paul Gauguin : « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? »
Invitation donc à découvrir cet ensemble cohérant d’œuvres, cet ensemble sincère d’un travail noble de sculpture, invitation au toucher, aux sens… Voici donc que Davide nous propose une exposition propice aux voyages silencieux de l’Esprit…