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Biolay chante Trenet

Biolay chante Trenet

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Plus de deux ans après son dernier album (Vengeance), Benjamin Biolay revient avec pour la première fois un album de reprises, en hommage à l'un de ses modèles : Charles Trenet.

La chose n'est pas courante à plusieurs titres : d'une part, on l'a dit, Biolay n'est guère habitué aux reprises et, d'autre part, les reprises de Charles Trenet se font plutôt rares. Malheureusement, le fou chantant, qui a révolutionné la chanson populaire, est d'ordinaire occulté par la génération qu'il a pour beaucoup fait naitre : celle des Brel, Brassens, Ferré, Aznavour, Ferrat et tant d'autres.

Dans son interprétation, Benjamin Biolay apporte en définitivie assez peu de nouveautés et préserve précautionneusement la signature évidente de Trenet, on mesure alors l'extraodinaire modernité qui habitait le fou chantant dès les années 30. Seul un ton résolument jazzy renforce l'enthousiasme des mélodies déjà entrainantes ; l'envie et le plaisir de swinguer ne tardent pas à venir, sentiments que Biolay a sans le moindre doute ressentis en réalisant cet album.

Pourtant, les chansons retenues ne sont clairement pas les plus joyeuses du fou chantant, aucune place dans cet album pour "Boum", "Y a de la joie" ou encore "Le Soleil a rendez-vous avec la Lune". À ces thèmes légers, Biolay préfère les textes plus recherchés de "L'âme des poètes" ou de "Verlaine" qui emprunte au poète ses vers les plus connus. Les chansons nostalgiques, voire mélancoliques, dont le ton différe finalement peu des compositions de Biolay, ont également leur place avec "Coin de rue", "Vous qui passez sans me voir" et "Que reste-t-il de nos amours ?".


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