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Lyon résiste à l’APEL de Najat

Lyon résiste à l’APEL de Najat

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L’alerte a été donnée, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas. Alerte donnée par qui ? Par l'APEL (Association des Parents d’élèves de l’Enseignement Libre) des maristes, l'un des plus gros établissements catholiques de Lyon qui siège sur quelques hectares de la colline de Fourvière. Et que savons-nous désormais ? L’APEL national non seulement soutient la réforme des collèges de Najat mais en rajoute en signant un texte intitulé "Projet éducatif et éthique républicaine" rédigé dans le sillon de la charte de la laïcité de Najat. Le document prévoit d’intégrer dans chaque projet d’établissement « un parcours citoyen, permettant de découvrir et de vivre les valeurs de la République. » Vaste programme ! La conséquence est la suivante : l’association de parents d’élèves des Maristes a profité de la rentrée 2015 pour suspendre (au moins provisoirement) son adhésion à l’Apel nationale.

Dans un courrier adressé en juillet aux recteurs, inspecteurs et chefs d’établissement, Najat Vallaud-Belkacem demande d’« annexer » la charte de la laïcité au règlement intérieur et de « soumettre l’ensemble de ces documents à la signature des parents afin de s’assurer qu’ils ont bien pris connaissance de leur contenu ». C'est dire si les révolutionnaires sont à la barre et profitent de chaque événement pour régénérer la fabrique de citoyens qu'est l'école. Logiquement, l’enseignement catholique, et donc libre, échappe à cette obligation, mais le comité national de l’enseignement catholique a adopté en juillet un texte intitulé « Projet éducatif et éthique républicaine » pour apporter son écot à la production généralisée de niaiserie destinée à conscientiser et donc endormir tout un peuple. Le secrétariat général de l’enseignement catholique se justifie ainsi : contribuer "à la mobilisation en faveur des valeurs de la République depuis les attentats de janvier 2015." Les valeurs de la République ? Mais de quelle république parle-t-on ? De celle de 1789 où le principe fut de couper toutes les têtes qui dépassèrent et de faire table rase de notre patrimoine et de notre culture façon Daech ? De la IIIème dont le projet essentiel fut de bouffer du curé ? De celle de 1958 qui fit converger dans une morale bourgeoise les conventions sociétales et le catéchisme de l'Église ? Ou de celle de Najat, suffragette en chef, qui nous dit que tout se vaut depuis que tout ne vaut plus rien. Les attentats ont bon dos. On parle de laïcité pour endormir le peuple choqué par la place prise par l'Islam en France et on glisse les valeurs républicaines dans tous les manuels : diversité, immigrationnisme, multiculturalisme, Gender, développement durable… Les valeurs républicaines ne sont qu'une façon de plus de remplacer la transmission des savoirs par le lavage de cerveaux. Une charte pour la laïcité pour les établissements catholiques ? Autant demander à un mouvement féministe de signer un texte sur l’intérêt du patriarcat…

Les Maristes ont sonné l'alerte. À qui le tour ? Maintenant que la brèche est ouverte, il est indispensable d’emboiter le pas. Aux écoles les plus courageuses de suivre immédiatement : Saint Jean à Lectoure ? Nous connaissons sur MN la nécessité de prendre la marge. C’est bien hors de lui que nous devons reconstruire le monde. La réforme de l'intérieur est impossible. S'obstiner à y croire revient à se condamner à devenir collabo et traduit une forme de lâcheté. Il faut s’extraire, rompre, bâtir une arche. L'enjeu qui se profile par la suite est clair : dissoudre l’enseignement catholique. La structure nuit à son essence. La structure n'est devenue qu'une marque (un filtre pour les relations de nos têtes blondes) agissant comme un piège. L'enseignement catholique devient de plus en plus cette éducation nationale bis, avançant dans la chute en appuyant à peine plus sur la pédale de frein. Pendant que les dirigeants de l'enseignement catholique font allégeance au modernisme pour obtenir une indulgence républicaine, les parents continuent d'affluer dans une politique de moindre mal. "Ce sera moins pire" dans une école catholique… Tout comme l'APEL des Maristes vient de marquer sa différence vis à vis du syndicat national, qui par jacobinisme militant oublia de consulter la capitale des Gaules, il est essentiel que chaque établissement s'accroche à son indépendance et la revendique auprès de l'enseignement diocésain pour proposer aux parents de simplement transmettre des savoirs aux enfants plutôt que de formater du citoyen-consommateur comme la réforme des collèges le planifie. Car ce n'est rien d'autre que ça la multidisciplinarité que cette volonté de mettre au service d'une idéologie l'ensemble des matières enseignées et d'éliminer les plus têtus face à ce détournement. Le latin et le grec sont peut être plus hermétiques aux concepts que les autres matières… Après avoir appauvri l'enseignement, Najat veut bourrer les crânes, ce qui est une autre façon de bourrer de futures urnes. Nous visons la transition entre l'école de singes et celle des moutons. Nous passons de celle qui nous a appris à désapprendre sous couvert d'acquérir des compétences en imitant le prof….. à celle où nous devons docilement réciter par cœur le credo républicain et le rabâcher dans les dictées quotidiennes que la ré-éducateuse nationale prévoit d'exiger. Les collégiens seront de bons citoyens à n'en pas douter.


Quand Najat s’occupe de nos fesses
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