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Quand Cosette rencontre Louis XIV

Quand Cosette rencontre Louis XIV

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Il me faut rassurer tout de suite, non, ce livre n’ébranle en rien la fonction présidentielle. En revanche la rentrée littéraire 2014 risque de ne pas s’en remettre. Valérie se venge comme la femme trompée d’une série télé telle que les années 90 nous en fournissait (cf Amour, Gloire et Beauté ou Les Feux de l’Amour). Il y a des très méchants : les conseillers du président déjà partis évidement et de rares gentils ceux qui sont en postes évidement. L’héroïne se classe dans la catégorie Super Gentille. C’est normal parce qu’elle est originaire d’un milieu modeste, simpliste mais efficace. Son autoportrait dévoile une femme humaniste de gauche. Elle aime l’autre quand il est sans papier, quand il s’agit des femmes violées en RDC ou bien encore les enfants si possibles noirs et pauvres. Les siens on ne sait pas trop, ceux de Hollande pas du tout mais c’est acceptable puisqu’ils sont privilégiés.

Avec une naïveté confondante elle raconte les horreurs de l’infidélité. Horreurs qu’elle avait infligées précédemment à l’ex-compagne. Mais pour elle, c’est plus dur car comme vous l’avez lu plus haut elle est une Super Gentille. Super Gentille est la version contemporaine de l’héroïne antique. Les dieux lui ayant donné la beauté et l’intelligence un sort funeste va s’acharner sur elle. En effet, elle n’a pas voulu devenir une journaliste prestigieuse ni vivre dans les palais dorés de la République. D’ailleurs elle n’a même pas voulu tomber amoureuse de François mais c’est la Passion. J’avoue que là j’ai eu pitié de François. Le récit de leur amour beau comme les bulles d’un roman photo vendu aux mémés de Tulles est stupéfiant de niaiserie. Soupirs, frôlement de mains, regards complices ponctuent le livre. Cependant rien de sexuel, elle est trop pudique.

Enfin, elle le souligne toujours dans son style affligeant, c’est trop nul d’être première dame. Surtout quand on n’aime pas le luxe, les jardins dans Paris, le personnel attentionné et les grands couturiers. Elle précise bien qu’elle a rendu tous les cadeaux. Que faire des bijoux Chopard et des Rolex ! Quelle belle âme ! On en pleurerait ! Quant à l’argent que lui rapportera ce livre, elle le gardera quand même pour acheter des chaussures aux petits. Peut-être n’a-t-elle pas eu la prime de rentrée ?


Saint Louis et la dernière croisade
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Franck Abed sur Napoléon : Vive l’empereur !
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Fin de la Nouvelle-France (1689 – 1763)
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