Découvrez la collection Mauvaise Nouvelle, aux Éditions Nouvelle Marge.


Éclaircie

Éclaircie

Par  

Une buse fend l’immensité des épis,
Le terrien commémore l’ascension.
Une femme me suit timidement, endolorie,
Nous ne pouvions déroger aux rogations.
Là où virevoltaient jadis les feu follets,
S’acheminent désormais les crucifix,
Transhumance millénaire anémiée,
Reliquats asséchés, sinistre mélancolie.
Que tout cela cesse, place au carnaval !
Le vin polyphonique a l’éclat de l’absinthe.
Des effluves pour ma gorge éteinte !
Sabordage par les saturnales !
Un thyrse supplante le goupillon,
Et les fées peuplent les augustes sylves,
Tandis que les cordes d’Apollon,
Cherchent à maintenir les formes captives.
L’air est saturé de chants épars,
Où se mêlent nos ardents baisers,
Nos bas-ventres éberlués, hagards,
Vibrent sous la plénitude restaurée.
Peint au couteau, l’espace s’épaissit,
Nous adhérons à la présence bigarrée,
La lumière seule peut tout gouverner,
Jusqu’à l’épanouissement assouvi.
Nous résidons maintenant auprès des choses,
L’ici-bas triomphe du trivial espoir,
J’épouse l’immédiateté d’une rose,
Et sur ta poitrine lasse tombe le soir.

Saint Pétersbourg
Saint Pétersbourg
Une bien mauvaise nouvelle
Une bien mauvaise nouvelle
Coup de gomme
Coup de gomme

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