Polychromie en démocratie
Littérature Mauvaise Nouvelle https://www.mauvaisenouvelle.fr 600 300 https://www.mauvaisenouvelle.fr/img/logo.pngPolychromie en démocratie
Lundi gris, mardi bleu, mercredi vert, Jeudi noir, vendredi blanc, samedi jaune, dimanche rouge : vois ils et elles, loin des poétiques voyelles…
Je peindrai quelque jour vos revendications naissantes :
Lundi gris : reprise du chemin vers le métro polis et teint de milles nuances grises aux visages fermés.
Mardi bleu : espoir du lendemain à venir, celui des enfants aux cris et rires d’une vie en rose, insouciante.
Mercredi vert : jeux dans les parcs, balades dans les bois dormants, princesses des glaciers fiers, rois fainéants, frissons de l’ombre d’elle.
Jeudi noir : money n’est pas Monet. Crack pour les rues murées si loin des jardins paisibles aux parfums du vivant.
Vendredi blanc : plonger dans le week-end, dans cet océan des possibles calmes ou aux milles tempêtes ou fêtes.
Samedi jaune : ça cogne, soleil de feu dans les esprits. Été meurtrier. À suivre…
Dimanche rouge : pourpre passion, soirée annonçant la désillusion du lundi gris, sans colère au cœur de l’hiver aux ivresses câlines.
Cycle chromatique, semaine en démocratie, foule sentimentale défilant, consommant ou dormant, en paix ou dans la peau de cette démocratie ridée.
Alchimie rêvée, pour que s’imprime la sérénité aux couleurs du cœur sur les fronts du pouvoir ou du peuple.
Suprême chimère, suprême utopie : to be continue…
Et puis le silence de la palette du peintre. L’atelier est un monde solitaire, un royaume sans haine, une démocratie à citoyen unique, tyran de son propre sort.
Les anges jouent, ils agitent leurs pinceaux pour peindre ou dépeindre une semaine, en démocratie.