Courbes toscanes
Littérature Mauvaise Nouvelle https://www.mauvaisenouvelle.fr 600 300 https://www.mauvaisenouvelle.fr/img/logo.png
600
300
https://data.mauvaisenouvelle.fr/img/600/borla-courbes-toscanes.jpg
2021-02-07T20:00:06+01:00
2021-02-07T20:00:06+01:00
Courbes toscanes
Par Lionel Borla
7 février 2021 20:00
Près de ta voisine terre de Sienne
De ton piédestal florentin
De ta pierre sans haine
Tu fais le beau, tu fais le malin
D’un marbre avec ses défauts
Sinon 22 v’là l’ennui
Car oui, il en faut
Et les ritals en ont plus qu’il n’en faut
Michel-Ange et démon
La totalité de la beauté
De ton pied à ton front
À rendre jaloux les frustrés
Et ta beauté intérieure dans l’oubli ?
Elle est bel(le) et bien là
Née du génie des mains de Buonarotti
Mais beaucoup ne la voient pas
Aveuglés par ta hauteur comme deux Modulor
Comme un corps abusé
Comme l’esprit qui fuit le corps
Comme ces ânes qui sont aveuglés
Sous le ciel toscan, tu es radieux comme l’or
Ils lèvent la tête et s’y cassent le cou
Et le tosboucan rit de son arrogant corps
Et eux baissent la tête, même debout
Courber l’échine ça oui…
Ou s’incliner face à cette beauté intemporelle
Un temps pour elle, un temps pour lui
Son amant comme modèle
Michelangelo tu es le meilleur
Ton David est le plus beau
Avec sa peau et cette douceur
L’entrejambes pour les blaireaux
Le cerveau c’est bien plus beau
Car tu es un cas rare
C’est bien plus haut
Sauf pour les barbares
Tu appartiens à la peau easy lyrique
Tout un « peau-aime » en définitive
Ta lanière de cuir serait presque érotique
Tous, ils et elles en salivent
Goliath ne fait pas le poids
Qu’il rapplique devant ta réplique !
Il n’y verra que du feu, ou pas…
Tu lui feras la nique
Ils ont cassé ton bras
Mais restauré et protégé, tu es toujours là
Et eux morts depuis longtemps
Il ne reste que leurs crânes et leurs dents
Tu n’es plus dehors tant pis
Tu es dedans, espace intérieur
Esprit qui a rejoint les cieux de l’Académie
La copie, elle, sourit avec ironie à toute heure
Le temps n’existe pas, un point c’est tout.
Ton éternelle beauté oui, attaquée ou pas.
Envoie-les sur les roses les jaloux.
Et même immobiles, les élus suivent tes pas.
Tout se tient ici-bas.
Il y a cette icône que l’on voit de loin.
Renaissance de l’harmonie qui vient de l’au-delà
Et toi tu regardes encore et toujours ton destin