Cœurs libres
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« Le nirvana oriental et l’apatheia stoïque, le moralisme kantien et le puritanisme calviniste sont des doctrines qui ne saisissent pas le rôle des émotions et des sentiments dans la vie humaine. » Alexandre Dianine-Havard, essayiste, conférencier et théoricien du « leadership vertueux », dans son ouvrage Cœurs libres, essaie de démontrer, à la suite de prestigieux noms, l’incroyable génie du christianisme. Particulièrement, l’importance que l’antique religion accorde à la place du cœur, ce formidable organe dont Blaise Pascal a pu dire « qu’il a ses raisons que la raison ne connaît pas. »
« Jean-Paul II, le premier pape slave de l’Histoire, possédait un potentiel d’affectivité hors du commun, à tel point qu’un de mes amis, professeur d’anthropologie, me dit un jour : « C’est le pape le plus érotique du XXème siècle ! » Il faisait bien évidemment référence à l’Eros platonicien, cette émotion sublime qui surgit au contact de la beauté sensible et qui élève l’âme afin qu’elle parvienne à jouir de la beauté céleste. Jean-Paul II n’avait pas peur de son capital affectif, car il avait appris à aimer les créatures dans le Cœur du Christ. Il avait appris à découvrir, dans la beauté des créatures, la beauté même de Dieu. » Il faut essayer d’éviter que notre affectivité soit comme anesthésiée, notre cœur endurci, comme mort, rendu à cet état à cause du matérialisme qui le cerne, il faut refuser avec vigueur ce que le contemplatif espagnol, Jean de la Croix, appelle « la nuit obscure des sens ».
Il y a ainsi un chemin à suivre au milieu des écueils que sont le sentimentalisme, le rationalisme, le volontarisme. Et voici la boussole que donne Dianine-Havard : « Laisse-toi toucher par ce qui est beau et ce qui est bon, sans essayer de réduire à ton pauvre entendement les réalités qui te dépassent. Tu ne comprendras la réalité que le jour où tu cesseras de vouloir la « comprendre », la contenir, la posséder. Laisse-toi étonner, saisir, embrasser, ravir par ce qui est plus grand que toi. »