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Le moment est venu de vous dire ce que j'ai lu

Le moment est venu de vous dire ce que j'ai lu

Par  

"C'est un livre d'entrailles, écrit à la plume de feu".

C'est ainsi que Philippe de Villiers présente son nouveau livre : "Le moment est venu de vous dire ce que j'ai vu" (314 p, Albin Michel, 2015).

 

Ce n'est pas le livre du retour. Villiers ne reviendra pas à la politique, c'est chose entendue.

Ce n'est pas un règlement de compte. Tout est soldé depuis bien longtemps à ses yeux.

Ce ne sont pas des mémoires. Trop partiel, trop partial.

 

C'est un livre d'engrenage, de mise en système. L'auteur, comme au Puy du fou (qui lui a permis de faire "l'ENA buissonnière") écrit - ou décrit - tout ce qui nous a menés là où nous en sommes, comme on mène la bête à l'abattoir, ou la sainte au bûcher.

 

Il explique à l'assemblée la mécanique liberale-libertaire où les bourgeois-bohèmes d'aujourd'hui sont les acteurs d'un scénario écrit par les européistes et les firmes américaines dès hier. Cette Europe "dans une éclipse de l'intelligence" comme le dit l'auteur, a été celle de son combat, celle à laquelle la France a vendu son agriculture, ses frontières, son identité.

 

Celle aussi où il côtoie et apprécie d'échanger avec Dany (le rouge/vert).

Car ce livre est aussi celui des nominations où toute la classe politique française est gagnante à l'image de Juppé et Fabius : meilleurs crânes d'œuf sortis de la même batterie d'élevage (l'ENA) "il n'y a que le code barre qui change…"

Et tous y passent sans grandes découvertes sur ce qu'ils sont (Chirac de gauche, Giscard et ses rêves de présidence européenne…) mais sans qu'aucun n'en sorte grandi. Sauf peut-être, certainement par le goût de la culture qu'à P. de Villiers, Mitterrand (qui était de droite).

 

Voilà pour la France : pas un pour rattraper l'autre.

Et aucun ne vaut Poutine. Poutine qui sait apporter une réponse politique aux questions économiques, sociales, environnementales, là où nos dirigeants ne savent plus que répondre économie, marché, libre échange.

 

Au président russe, l'auteur préfère cependant son compatriote Soljenitsyne, qui lui offrit le cadeau de sa présence au bicentenaire du génocide vendéen, lui son ami.

 

"Le moment est venu de vous dire ce que j'ai vu" n'est pas "l'archipel du goulag".

 

Mais monsieur de Villiers nous raconte comment tout était écrit, comment nous en sommes arrivés là. Et il est très convaincant. Il nous rappelle que face à l'imposture mondialiste, le seul chemin pour être "frères" c'est de naître de la mère (nation) et du même père (patrie).

Il nous explique qu'il l'a toujours dit, mais voilà, Philippe de Villiers n'a pas été entendu. Là aussi on ne peut que le suivre.

Reste néanmoins une histoire où rares sont ses erreurs personnelles. Et si l'on partage avec lui le refus de la repentance et du parti de la honte et de l'autoflagellation, on voudrait qu'il nous éclaire sur les chausse-trappes politiques à éviter et autres mâchicoulis médiatiques dont il faut s'écarter pour porter haut les couleurs de la France. Quelles erreurs ne doit-on pas commettre ?

Alors, Monsieur de Villiers si vous nous lisez, répondez-nous !


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