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Crise climatique : la contraception c’est bon pour le climat !

Crise climatique : la contraception c’est bon pour le climat !

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Pour une fois le British Medical Journal ne fait pas dans la dentelle. Ce périodique prestigieux vient de s’illustrer bassement en osant publier un infect pamphlet écrit par John Guillebaud que mes lecteurs anglophones peuvent retrouver, en libre accès pour la bonne cause, intitulé « Voluntary family planning to minimise and mitigate climate change ». Ce titre aiguillonne l’attention car « volontary » peut aussi bien dire aux niveaux individuel et du couple qu’imposé par une volonté supranationale.

Je me fais donc un plaisir, compte tenu de mes convictions contrariennes relatives au « changement climatique » justifiées par la validité incontestable des lois fondamentales de la physique qui sont allègrement ignorées par les « spécialistes » de l’IPCC, de me révolter au sujet de cet article qui prouve clairement les visées malthusiennes de la mouvance écologiste que j’ai déjà dénoncé dans mon blog. C’est tout simplement écoeurant !

Je me fais aussi un plaisir de traduire quelques passages de cet article monstrueux, relevant du plus pur esprit fasciste, de cet individu qui devrait être interdit de parole dans le monde (encore) libéral dans lequel nous vivons tous chaque jour mais peut-être pour plus très longtemps.

« Simplement dit, le changement climatique est la conséquence de la production excessive de gaz à effet de serre. Comme cela a été bien indiqué par le Professeur Tony McMichael, la cause des causes de ce changement climatique ne doit pas être ignorée. Le changement climatique a déjà atteint un point de non retour et il est urgent d’agir pour non seulement réduire nos émissions de carbone mais aussi et surtout pour réduire la population ».

Déjà en lisant le début de cet article je commence à halluciner mais je me permets d’insister :

« Une approche raisonnée dans un esprit de compassion de l’usage de contraceptifs accompagnée d’une bonne éducation dans un contexte culturel adapté peut offrir une réduction substantielle des coûts de la stratégie globale de réduction de l’émission des gaz à effet de serre ».

Je n’ai pas sollicité le BMJ pour reproduire dans mon blog l’illustration ci-dessus car je n’en ai rien à foutre mais cette image vaut son pesant de milliards de dollars. À gauche « La bonne nouvelle : chaque semaine de plus en plus de gens réduisent leur empreinte carbone ».

À droite « La mauvaise nouvelle : chaque semaine encore plus de monde ».

Je me suis demandé si j’allais continuer à traduire et commenter pour vous, mes chers lecteurs, le contenu de cet article et je me suis finalement persuadé qu’il était de mon devoir, en accord avec mes convictions, de réagir à l’aide d’une prose aussi posée que possible à cet ignominieux article de propagande dans la droite ligne idéologique du Prince Charles, un ami très cher d’Al Gore, pour ne pas les nommer ! Le premier paragraphe de l’article s’intitule tout simplement :  » Quelle est la relation entre la population et son impact sur l’environnement ? » Vous n’allez pas être surpris ! Au cours des années 70 l’impact de la population sur l’environnement (y compris sur le climat) fut parfaitement identifié comme répondant à la simple équation suivante :

I = P x A x T

I est ce fameux impact, P la population, A la création de richesse (affluence en anglais, un terme difficile à traduire) dont la conséquence est par opposition l’effluence, c’est-à-dire la production de polluants dont le CO2, et enfin T l’impact de la technologie, y compris les combustibles fossiles, sur cet impact. Comme n’importe quel élève de sixième pourrait le faire remarquer le facteur P, la population, multiplie les facteurs A et T, il est donc digne d’un sophisme éculé d’en déduire que limiter la population ne pourra qu’être bénéfique pour le climat ! Là où cet article a commencé à me faire nerveux c’est l’argument totalement extravagant consistant à prétendre que réduire la consommation de viande était vital pour préserver le climat. En quelques mots, manger moins de viande permettrait de réduire de 30 % les émissions de gaz à « effet de serre » car la déforestation serait ralentie, la production de méthane par le cheptel bovin serait également réduite et la formation d’oxydes d’azote provenant des engrais également …

Vient ensuite – c’est toujours dans le BMJ, je n’invente rien, l’article est en accès libre – un magnifique camembert qui documente la production de « gaz à effet de serre » :

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Maintenant je vais un peu résumer les propos de cet article scandaleux pour éviter à mes lecteurs de se lasser. Il y a une dissertation sur les taux de natalité qui sont effroyablement élevés dans les pays sous-développés en particulier en Afrique sub-sahélienne où on rencontres des fertilités allant jusqu’à plus de 5 enfants par femme. Je cite : « selon les Nations-Unies, dans les 48 pays les moins développés du monde la population va tripler à l’horizon 2100 et si rien n’est fait pour enrayer ce phénomène : en 2100 la population de la planète atteindra 28 milliards de personnes ».

Bon, comme chacun sait l’IPCC est une émanation onusienne, mais il ne faut tout de même pas abuser ! S’en suit un aveu, on l’attendait sans vraiment de surprise : la COP21 a « omis » de mentionner le planning familial dans la liste des résolutions urgentes pour lutter contre le changement climatique. Ben voyons ! Enfin les idéologues du climat dévoilent leurs objectifs qui consistent tout simplement à établir un contrôle autoritaire sur les habitudes fornicatoires de peuples entiers. Georges Brassens qui n’était pas avare de mots sur ce sujet serait proprement révolté … et je le suis car je suis un admirateur inconditionnel de cet immense poète et philosophe à sa manière pour qui le sexe (j’avais soudain envie de ne pas édulcorer mes propos tant je ne sens offusqué par cet article) fait partie de la vie, du quotidien, de la nature, de l’instinct.

Comment imposer à des populations entières le contrôle des naissances ? Tout simplement en imposant autoritairement des méthodes contraceptives efficaces allant jusqu’à la stérilisation volontaire des hommes. N’est-ce pas là l’avènement d’un totalitarisme planétaire sous prétexte que le climat change parce que la population croit trop vite ?

Alfred Sauvy, l’un des plus fameux démographes des cent dernières années, doit se retourner dans sa tombe. Il n’a pas assisté au renversement récent de la politique chinoise désastreuse d’un enfant par couple, désastreuse non pas aujourd’hui même mais dans 30 ans. Il se trouve que le mal est déjà fait pour la population chinoise qui ne récupérera de cette catastrophe, si l’on peut formuler la situation ainsi et si cela est encore possible, que dans deux générations. Sauvy, dont j’ai lu avec délectation quelques ouvrages, déclarait que toute intervention autoritaire sur la natalité ne pouvait conduire qu’à un désastre qu’il était difficile de programmer.

Vient ensuite un sommet de la mauvaise foi malthusienne si chère aux écologistes. Si une femme américaine mariée décide d’avoir un enfant de moins qu’elle ne l’avait prévu, l’empreinte carbone du couple sur toute leur vie sera réduite de 486 tonnes et la conséquence sur les générations futures, du fait d’une descendance moins nombreuse résultera en une « économie de carbone » de 9441 tonnes c’est-à-dire 20 fois plus que n’importe quel comportement écolo le plus scrupuleux : recyclage, chauffage et conditionnement d’air strictement limités, etc … même si par ailleurs les Américains ou les Britanniques émettent 35 fois plus de carbone que les habitants du Bangladesh !

La mission des Nations-Unies est donc d’introduire volontairement un planning familial à l’échelle planétaire selon Guillebaud et la responsabilité en revient aux médecins qui ont contribué largement à l’augmentation de l’espérance de vie périnatale. À la limite et dans ce contexte les médecins seraient coupables des émissions de gaz à effet de serre !!! Les médecins doivent éduquer les populations, préconiser les contraceptifs et les stérilets. Il est du devoir des gouvernements de soutenir massivement ces initiatives par l’intermédiaire d’ONGs comme Population Matters (www.populationmatters.org) ou encore le WWF. Que les femmes finissent par comprendre qu’il est préférable d’avoir un (seul) enfant par choix plutôt que par chance. Pour Guillebaud (et l’IPCC en 2014 mais pas à la COP21) si les femmes – qui le désirent – avaient accès à des contraceptifs gratuitement, les émissions de gaz à effet de serre pourraient être réduites de 30 %. Guillebaud déplore qu’il n’y ait pas eu la moindre mention à la dernière conférence de Paris de l’urgence d’un planning familial mondial y compris auprès des adolescents des pays développés.

L’effort mondial pour une gratuité des moyens contraceptifs représenterait selon Guillebaud moins de 6 jours du budget américain de la défense qui s’élève à 598 milliards de dollars.

Note : le Docteur Guillebaud est conseiller auprès de l’OMS et Professeur émérite de planning familial et de santé de la reproduction. Il a au moins le courage de se déclarer malthusien pur et dur …


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