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Harcèlement : l'ensauvagement de la société continue

Harcèlement : l'ensauvagement de la société continue

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Il se trouve que je connais bien le sujet du harcèlement. J'ai été formateur sur la question au sein de l'éducation nationale de 2015 à 2018. J'ai pu me rendre compte ainsi que 99,9% des enseignants n'en ont strictement rien à faire. Ces journées de formation étaient toujours bonnes à prendre en « off », en congés supplémentaires. J'ai vite compris qu'il fallait faire signer les feuilles d'émargement en fin de journée au risque de se retrouver à deux ou trois personnes après la pause de midi.

Le harcèlement touche tous les établissements, il concerne en premier lieu les élèves, harcelés parfois pour des raisons tout à fait bénignes, il suffit d'une toute petite différence : la couleur des yeux, l'obésité ou non, la taille, le fait de bien travailler en classe, de bien s'exprimer etc.

Et il concerne aussi parfois les enseignants eux-mêmes harcelés par les collègues ou les « pions » pour les mêmes raisons que pour les enfants : un tremblement, un vitiligo, l'obésité, une expression trop châtiée, etc.

Un enseignant harcelé pourra l'être aussi dans l'éducation nationale mais aussi dans le privé sous contrat car catholique pratiquant et de droite, affirmant des valeurs, et, ou faisant simplement son travail en suivant le programme. Un enseignant harcelé n'est jamais aidé. Il arrive que le harcèlement aille jusqu'aux calomnies et des calomnies poussant parfois la personne au suicide. Ou à se faire décapiter par un taré fanatique.

Dans les deux cas les rieurs diront à la personne harcelée qu'elle n'a pas d'humour car bien sûr la grande excuse est de dire que « c'est de l'humour ». Dans la grande majorité des cas un enfant harcelé n'est jamais écouté par l'administration, on le dira prétentieux, vaniteux, difficile de caractère. Les directeurs, les conseillers d'éducation, les psys scolaires ou les infirmières se retranchent toujours derrière ces fausses excuses. On lui trouve les pires défauts. Il ou elle ne « sait pas s'intégrer ». Il devrait se fondre dans la masse d'enfants qui en 2023 ne sont plus éduqués à quoi que ce soit et ce dans tous les milieux.

On ne trouve jamais de responsables dans l'éducation nationale, la responsabilité y est diluée. Par contre les parents de l'enfant harcelé, l'enfant harcelé lui-même ou le prof harcelé également le sont toujours. C'est forcément de leur faute, pourquoi sont-ils si différents des autres ? Pourquoi se font-ils remarquer ? Les parents des harceleurs ne sont jamais responsables non plus, ils font tout bien, le « mauvais » parent c'est toujours l'autre…

C'est un ensauvagement généralisé qui naît de l'immigration massive depuis la loi sur le regroupement familial en 1975, du laxisme recommandé depuis 1968, des lois stupides comme celle sur le collège unique en 1972. Tout le monde n'est pas capable de faire des études générales longues, c'est injuste, c'est cruel mais c'est un fait, il y a des élèves qui savent à peine lire, écrire et compter qui sont mêlés à d'autres enfants qui maîtrisent tout cela.

Ses effets dévastateurs sont maintenant multipliés par dix par les réseaux dits sociaux. Ceux-ci devraient être systématiquement interdits aux enfants. Quand on sait qu'un enfant sur deux aura vu du porno à 12 ans en 2023 on mesure l'incapacité des parents à faire preuve d'autorité et de sagesse sur la question de l'accès au virtuel de leur progéniture.

Cet ensauvagement naît du pédagogisme que dénonce Brighelli depuis des nombreuses années. L'élève est censé construire son savoir et l'enseignant ne doit surtout pas faire preuve d'autorité. Car c'est lui qui sera alors sanctionné gravement. Il y a aussi tous ces « idiots utiles » qui profitent des brèches ouvertes par l'ensauvagement pour prêcher la « bonne parole » de leur « communauté ». Ils ne sont que l'écume du problème et non la cause. Cela permet aux profs qui les font venir pour pérorer dans les écoles, collèges et lycées de montrer combien ils sont progressistes et dociles à l'idéologie commune.

Enfin, les profs ne sont pas de gauche, ce n'est pas ça qui provoque l'ensauvagement. La plupart d'entre eux n'ont juste pas d'idées. Ils suivent celles dont ils pensent qu'elles leurs permettront d'être tranquilles. Ils se mettent systématiquement du côté des rieurs, des harceleurs. Par lâcheté avant tout. Car les premières causes de l'ensauvagement ce ne sont pas des doctrines, c'est d'abord un manque total de courage et une insondable bêtise. Et aussi une abominable hypocrisie de tous les acteurs de l'éducation nationale et plus généralement de tous les adultes à tous les niveaux de responsabilité qui pourraient faire quelque chose pour aider les enfants, et qui ne le font jamais. Encore une fois par sottise et lâcheté.

Je n'aurai qu'une supplique en conclusion, ne vous perdez pas dans des arguties idéologiques qui ne résoudront rien du tout. Le wokisme n'est que le nouvel avatar du gauchisme issu de 68. Allez à l'essentiel pour que l'intelligence ait peut être un avenir. Mais celui-ci semble bien compromis.


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