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Conclusions sur Saint-Thomas d'Aquin

Conclusions sur Saint-Thomas d'Aquin

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Tous ceux qui veulent véritablement progresser dans la foi catholique ne peuvent ignorer ces vérités. L’exigence est encore plus forte quand il s’agit de clercs ayant des responsabilités d’enseignement, notamment dans les séminaires et instituts ecclésiastiques.

Saint Thomas ne constitue pas à lui tout seul le Magistère de l’Église. Son importance, cependant, a été rappelée tout au long de l’histoire de l’Église. Depuis sa canonisation en 1323, l’Esprit-Saint, dans son assistance spéciale aux souverains pontifes, a régulièrement redis sa confiance dans la méthode, la doctrine et les principes de l’enseignement de saint Thomas, en philosophie comme en théologie.

Cette suite éloquente d’approbations culmine dans l’encyclique Studiorum Ducem de Pie XI (1923) qui proclame saint Thomas Doctor communis de l’Église catholique. L’Église du Christ a en effet pour mission d’enseigner « toutes les nations » (Matthieu, 28, 19-20) Elle doit donc développer un discours de foi qui soit universel : c’est une obligation absolue. Pour assumer cet office divin, elle a donc besoin de connaître le bon usage de la raison, celui qui propose une formulation adéquate de la réalité. C’est pourquoi l’Église a choisi ce qu’on a nommé dans le passé la philosophia perennis dont les principes communs sont transmis par Aristote. C’est donc pour des raisons objectives que saint Thomas se fait disciple du Stagirite avec discernement.

Plus récemment, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI ont réaffirmé cette éminence. Tous ces papes assument les proclamations antérieures. Parmi les innombrables citations : « Précisément parce qu’il (saint Thomas) cherchait la vérité sans réserve, il sut, dans son réalisme, en reconnaître l’objectivité. Sa philosophie est vraiment celle de l’être… » (Jean-Paul II, Fides et Ratio, n° 44). La logique de saint Thomas, issue de son maître philosophique Aristote, est souvent jugée trop cristalline, stéréotypée, fermée sur elle-même, impersonnelle : c’est ne pas voir son réalisme et par conséquent son universalité et sa nécessité.

Redécouvrir les voies – inductives – de la philosophie réaliste permettrait de redécouvrir la foi catholique, actuellement dénaturée par le fidéisme1.


1 « On comprendrait que la raison se heurte à des problèmes difficiles et demeure sur son interrogation. Mais tout autre est l’attitude adoptée par une série de philosophies modernes. Elles posent le principe de l’incapacité de la raison humaine en face des problèmes essentiels de l’homme. Cette crise n’a pas épargné les penseurs chrétiens, dont beaucoup se sont réfugiés dans un fidéisme plus ou moins avoué ». Georges COTTIER : Vous serez comme des dieux, p. 365.


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