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O écoulement cosmique des formes

O écoulement cosmique des formes

Par  

Il y a aujourd'hui bien trop de portes closes et de boues.
Ce sont des choses mortes que nous étreignons, l'espèce s'est avachie dans son ombre.
Plutôt qu'embarqués dans la vie, c'est dans une commémoration hystérique que nous sommes, écroulés au temps, et non plus les formes et les actes s'écoulant sacramentellement.
Paniqués, ce qui a passé, nous l'empoignons et le forçons à stagné, puis, dans les vapeurs de la subjugation, le rendons pondérable… pour cela : tout à fais mort.

Dans l'atmosphère flotte le tic-tac de spectres, et la revanche des choses est d'empuantir le quotidien, de se banaliser fatalement. Fade mélancolie à vide.

Ce retour dévitalisé des formes -bien qu'ayant donné vie mais à un moment où notre reconnaissance sonnait occupée- ce retour là, vagissant, vampirise effroyablement toute pureté d'émotion, l'aspire, l'absorbe, dans un malstrom de fiction exaspéré.

L'émoi du présent est périmé.

Le présent est une secrète et fine plénitude, sans discussion, qui se sent avant toute réflexion. Il est une réjouissance innocente dans l'absolu de l'instant, une évanescence qu'on embrasse, qu'on enlace-le temps d'une danse- … il est à laisser disparaître… une partie de nous avec… pas à saisir, fatal erreur !
Ce serait encore beau d'être à fleurs de peau, non c'est à lambeau de psyché que nous sentons le monde.

Nos gestes sont comme interdits et hallucinés d'eux-mêmes, par avance exténués.
Nous hantons notre propre vie. C'est tous ensemble qu'on à tourné dans la névrose, tous ensemble et tous les uns dans les autres dans la plus grande spirale schizophrénique qu'on ai jamais connue, et qui accélère -folle centrifugeuse- par un boucan qui empire. L'hystérie est l'énergie du système, la frénésie son véhicule…

Ce vécu temporelle c'est un vécu factice dans des écumes sublimés. Un temps abject, abscons, expulsé hors de notre conscience. Nous y sommes mais comme parasite. On y est con, ahurie, complètement déjoué !
A force d'êtres esclaves du temps "dévorateur" ; à force de l'avoir tant civilisé à l'envers (en bon sédentaire frustré), nous l'avons aplati, destitué de sa multi-dimensionnalité réversible… de sa joie ailée !
Ah, quelle asphyxie ! Fieffé retardataire que nous sommes, gâcheurs nés, la pesanteur incarnée !


Aristote, l’ennemi des libéraux libertaires
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Quand les Sophistes proposaient le règne des jargonneurs
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Elle, Dé Dé : Diana Danesti.
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