François, promoteur d’une humanité apatride

François le Pape est donc venu à Marseille et non en France. La deuxième ville du pays se trouve donc ainsi arrachée au territoire national pour que le souverain pontife ne se salisse pas les pieds chez la fille aînée de l’Eglise. Et puis il a servi sa soupe habituelle sur l’accueil des migrants. Soupe car un catalogue de bons mots nous est offert dans une dialectique des plus niaises. On y trouve mélangé le sauvetage de celui qui se noie, l’accueil du réfugié, l’intégration de l’étranger. Fini l’assimilation autre fois scandée en même temps. Cet amalgame de la charité souffre d’un manque cruel de précisions, mais c’est voulu. En reliant celui qui se noie à celui qui s’installe dans un autre pays que le sien, le Pape transforme les opposants à l’immigration de masse en cruels barbares ne portant pas assistance à personnes en danger, disons-le sans détour, en criminels. Le chantage affectif est total et vient renforcer le chantage spirituel lié à son statut de chef de l’Eglise. Il s’agit bien là d’une opération de harcèlement des peuples européens. Par la bouche du pape, le camp du bien nous accule à accepter l’invasion migratoire.

Sauf que… Nous avons réconcilié foi et raison depuis bien longtemps. Sauf que… nous savons que ce qui relève de la raison, relève de Dieu. Nous savons que les migrants sont assez loin de ce que suggère l’emploi du participe présent. Ce ne sont pas des gens abonnés au voyage, non ce sont des immigrés qui cherchent à fuir leur pays pour venir bénéficier des aides sociales et éventuellement d’un travail en Europe. Ce sont des immigrés de sexe masculin dans la force de l’âge se faisant passer pour des mineurs. La libre circulation des biens et services voulue par le capitalisme est un projet qui s’applique à la main d’œuvre. A courte vue, ces flux d’humains permettent de disposer d’une main d’œuvre bon marché. Le Pape François est l’idiot utile du capitalisme. A longue vue, l’immigration de masse transforme celui qui quitte son pays en apatride, et tous ceux qui finissent par être remplacés, en apatrides dans leur propre pays. En effet, puisque l’assimilation est aujourd’hui non professée, l’intégration signifie juste l’ouverture des frontières non seulement à l’étranger mais aussi à la culture de l’étranger. L’humanité multiculturelle qui se dessine sera un vaste ensemble d’humains apatrides partout sur la terre, rien de mieux pour disposer d’un bétail humain chair à tout ce que la gouvernance mondiale voudra bien : canon, consommation, expérimentation, …

Les excuses données à ce pape sont d’ordre psycho-sociologique. Il vient du sud et non de l’Europe, son référentiel n’est pas le même, etc. Mouais. Sans l’Europe, il ne serait même pas catholique. Le Cardinal Sarah, lui, remercie tous les jours les missionnaires qui ont évangélisé l’Afrique, grâce à eux, il a rencontré Jésus. La défiance du Pape vis-à-vis des vieux pays chrétiens d’Europe, et ses exigences à nous faire supporter tous les malheurs du monde, semblent plutôt dessiner les contours d’un funeste projet visant la destruction des civilisations au profit d’un grand tout. Par François, la valeur chrétienne de l’universalisme est bien devenue folle.

Je préfère suggérer au pape la prière universelle suivante, avec le refrain bien connu : ô seigneur en ce jour écoute nos prières.

• Prions pour que personne ne soit poussé à quitter son pays.
• Prions pour que les exilés respectent le pays qui les accueille
• Prions pour que les exilés puissent un jour rentrer chez eux