Muslim attacks
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J’ai revu récemment le film Mars Attacks de Tim Burton, pour rire avec les enfants du burlesque sans limite, de l’audace de rire de tout. Et sans doute mon islamophobie obsessionnelle en période de guerre m’a-t-elle poussé à établir un parallèle entre notre situation actuelle et celle du film. Les terriens sont les terriens, et plus particulièrement occidentaux. Et les martiens… nos amis musulmans plus ou moins radicalisés. Ce n’est pas la couleur verte des martiens qui me fit faire ce rapprochement, ni même leur côté envahissant et cynique, mais surtout l’attitude des terriens envers eux, leur welcome attitude obstinée voire bornée.
Le bénéfice du doute
Le pitch est simpliste, comme la réalité. Jamais décevante ! Des martiens sont repérés venant vers la Terre dans d'innombrables soucoupes volantes. Ils font passer un message sur toutes les télévisions dans une langue inconnue. Grâce à un scientifique, on parvient à les traduire. Ils annoncent qu'ils vont atterrir dans le désert du Nevada, avec un message de paix. Le président des États-Unis fait alors une annonce en direct afin d'entrer en contact avec eux. II se veut le porte-drapeau de l’opinion, le bienveillant en chef. Nous sommes dans notre monde, celui qui croit infiniment au progrès infini, au lien entre progrès technologique et progrès moral, celui qui n’engendre de la civilisation qu’en niant son héritage. Nous n’avons pas de mal à nous reconnaître. L’annonce de l’invasion par les martiens de la planète provoque de l’enthousiasme chez les humanistes idéologues comme c’est le cas avec les migrants. On veut apprendre du tout autre, de l’étranger, même si on les trouve quand même très laids, même si on se trouve supérieur, il faut dire que c’est un classique dans l’expression du racisme auquel nous a habitués le socialisme… L’humaniste du film comme de la réalité cherche juste une générosité qui sera flatteuse et lui donnera bonne conscience. On entend le classique : « Nous ne sommes pas seuls dans l’univers. » … comme si le prochain ne nous suffisait pas pour expérimenter notre capacité de charité, il nous faut toujours aller chercher le lointain, celui pour qui l’on n’est rien.
L’annonce de l’arrivée des martiens se traduit immédiatement par l’afflux de tous les collabos classiques : hippies, humanistes, médias, presse, libéraux, modernistes, opportunistes vénaux… On sort le tapis rouge et la banderole « Welcome to hearth » pour accueillir l’envahisseur. On a bien connu des allemandes faire la même chose avec les migrants. Et on répète bêtement les mêmes refrains : « Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle. » ; qu’il s’agit de la « conclusion parfaite du siècle », c’est plutôt la nouvelle version d’une sorte de solution finale… Comme si nous avions besoin de sang neuf ! La réalité est que le vieux sang commence à couler à l’aune du premier attentat. Tous les collabos présents sont pulvérisés dans le plus grand cynisme possible de la part des martiens devant les TV du monde entier. La guerre est-elle déclarée pour autant ? Non, bien sûr que non ! Elle ne le sera d’ailleurs jamais, les politiques vont camper dans leur déni de guerre jusqu’au bout, et même si les attentats de martiens se succèdent et s’accélèrent. Au bout du deuxième attentat, on commence à comprendre, un militaire de la « trump » des guerriers propose l’usage de la bombe atomique, l’homme politique bien conseillé lui répond : « Auriez-vous perdu la tête ? Pas de guerre ! » On va mettre de la police de proximité… Quelle est la recette de ce déni de guerre pratiqué au cœur de l’extermination des siens ?
On trouve des explications à la cruauté et au mal absolu puisqu’on en cherche. La colombe symbole de la paix qui a été lancée en l’air lors de la première rencontre a été pulvérisée avant le massacre des gens présents. Le premier attentat est né d’une incompréhension, l’oiseau est sans doute une insulte pour eux… S’ils sont méchants, c’est que nous avons dû les agresser… ce fut la même chose avec nos amis musulmans qui ont d’abord été victimes du blasphème de Charlie avant de devoir passer au crime. Le processus d’inversion du rapport victime-bourreau est enclenché, tout comme celui de l’inversion des définitions qui fonctionne à fond. C’est la maladie de l’Occident appelée le modernisme. La lâcheté nous fait cultiver le doute dont on veut faire bénéficier nos envahisseurs : ils n’ont pas dû nous comprendre, nous devons sûrement représenter une menace pour eux, un blasphème… Cet argument devient un refrain et un piège pour l’Occident. C’est la raison pour laquelle je considère cette farce de Mars Attacks comme le symbole de notre collaboration à notre propre perte.
Padamalgame entre les martiens !
Penchons-nous désormais sur les hommes verts, les martiens et comparons-les à ceux qui veulent notre mort et notre terre. Dans le film de Tim Burton, finalement, les hommes verts utilisent les médias pour nous mentir et nous détruire tout comme Daech s’est mis aux méthodes hollywoodiennes pour organiser notre terreur. Et ce « Nous venons en paix … » martelé bêtement dans tous les haut-parleurs m’a fait rire puis opérer un rapprochement avec cette fameuse paix d’Allah, celle qui permet à François le Pape de prier à Assise à côté de nos ennemis, utilisant le même mot pour qualifier une chose et son contraire. Leur paix est notre mort ou notre conversion. La paix pour laquelle nous prions est notre renoncement à la guerre, notre combat intérieur contre la guerre. Mais un mot est tellement flatteur que l’on n’a pas envie de creuser l’affaire. Tant pis pour les quiproquo, du moment que l’on peut préserver la fête un court instant !
Et l’ennemi martien épouse très bien les codes du modernisme pour mieux nous flouer, nous hypnotiser. Le martien utilise la taqiya, ce fameux art de la duperie enseigné par le prophète Mahomet. Le maire actuel de Londres est un martien exemplaire en ce sens avec cette façon de voiler les femmes sur les affiches du métro sous prétexte de combattre l’anorexie… Dans Mars Attacks, on craint l’opinion que l’on a fabriquée, et on fait amende honorable par avance, entre deux attentats. Cela ressemble tellement au Padamalgame immédiat que nous pratiquons au cœur des distributions des lots de consolation. Padamalgame qui provoque le fou rire des martiens comme des adorateurs de la mort de Daech.
Notre perte est notre business
A côté de l’humanisme expert en défaite et du cynisme des envahisseurs, nous trouvons dans le film comme dans la réalité, les profiteurs, une autre forme de collabos. « On a beau être dans cette espèce d’état d’urgence inter planétaire, le business continue ! » lance un business man escroc de Las Vegas… Et l’envahisseur lui-même est vu cyniquement comme une opportunité de gain. Il y a de fait une corrélation entre l’appât du gain et la niaiserie humaniste, la cupidité et la stupidité, comme maintenant, comme dans tous les empires en déclin. On a bien entendu quelques discours de libéraux avertis qui nous expliquaient la nécessité d’ouvrir les frontières à nos envahisseurs pour disposer de main d’œuvre et de consommateurs qui n'allaient pas tarder à nous manquer…
Tiens voilà du boudin
Vers la fin du film, l’ultime tentative de médiation et de paix menée par Jack Nicholson avec le diable vert, le président des Etats-Unis, pose la question du pourquoi face au mal, comme si le diable s’expliquait, alors qu’il se combat. Nous voyons le chant du cygne de l’humanisme qui veut comprendre le mal, qui cherche à négocier sa survie et à faire encore des leçons. Bien sûr ça ne marche pas. Ce qui marche, c’est un éclat de rire en fait, Tim Burton a trouvé la blague qui tue. Il faut que notre Occident trouve sa farce et accepte d’abandonner son mélodrame. Dans le film, un jeune américain découvre que les martiens sont allergiques à un chant très spécial, « Indian Love Call » de Slim Whitman. Sous l’effet d’une simple audition, leur cervelle de miasmes vertes explose immédiatement. Trouvons à notre tour le chant de la farce pour se libérer de l’envahisseur. J’avais pensé à « Tiens voilà du boudin ! » mais on peut lancer un concours sans souci, je suis certain que nos compatriotes trouveront de quoi ensorceler les cervelles djihadistes facilement. Pourquoi pas Tri Yann chantant les prisons de Nantes ?