Ces saints innocents que sont nos racailles
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Ces saints innocents que sont nos racailles
La mode est à l’arrachage de médailles. On aurait pu penser que ce fut le cas exclusivement des primo-arrivants sur notre territoire. En effet, quelques Moldaves importés par notre généreuse République déléguant aux diverses mafias locales la logistique de l’accueil sont facilement recrutés par le syndicat du crime pour garantir leurs subsides… Mais non, les primo-arrivants ne sont pas les seuls délinquants de cette espèce de Narthex de la guerre civile à bas bruit que nous subissons. Les Arabes de chez nous et les autochtones acculés au mimétisme halogène s’en mêlent et souhaitent bien participer aux razzias du quotidien. C’est ainsi que mes fils se font agresser. Pas la majorité, non, 2 sur 5 seulement. Pas d’amalgame ni de dramatisation ! Le larcin n’a presque plus droit de cité dans une époque tant respectueuse du vivre ensemble et de la vie qu’on songe à interdire la vente de couteaux aux mineurs. Il y a des priorités. Parce que, de quoi parle-t-on réellement, monsieur Voltor ? D’un arrachage de médaille ? Pensez-vous réellement que cela mérite un dépôt de plainte ? Pensez-vous réellement que nos flics n’ont que ça à faire ? Pensez-vous que nos députés feraient tomber un gouvernement pour si peu ? Pensez-vous véritablement que cela mérite un article, que cela justifie des feuillets d’écrivain ? Réponse : oui.
Je ne souhaite pas ici m’étendre sur un sujet politique. Tout le monde sait que le climax de notre civilisation fut atteint dans la France du gendarme à Saint-Tropez, cette époque bénie où personne n’attachait sa bicyclette et où un simple garde champêtre à sifflet suffisait à faire rentrer les hordes de beatniks et autres blousons noirs dans le rang. Et l’on sait que, depuis, nous ne cessons de chuter lentement et sûrement, drapés dans les vocables de grandiloquent : grand remplacement, grand déclassement, déculturation, décivilisation, déconstruction, etc.
Non, toute cette analyse ne m’intéresse pas ; ce qui retient mon attention du jour, c’est le vol de médaille. On vole des vierges, la mère de Dieu, tantôt couronnées, tantôt à l’enfant, tantôt des familles ou de France. On vole pour la matière, et on récolte le symbole. La réversibilité se gargarise dans le larcin. Tel est pris qui croyait prendre. Il fut un temps, effectivement, où même la pire des crapules n’osait pas s’attaquer aux symboles par superstition. C’était une tradition des bas-fonds bien avant que Pascal ne la traduise en concept philosophique. Dans le doute, on tournait le crucifix avant de violer et on ne faisait pas de recel d’objets religieux. Il fallait préserver son ciel.
L’époque change, c’est bien normal. La déculturation étant telle que même la superstition du bas peuple n’est plus accessible aux hordes en réserve de la guerre civile. Tout ce qui brille mérite la bousculade pour arrondir les fins de mois des perdants de la mondialisation. Mais c’est là que la grâce, encore et toujours, abuse du pied de nez. Mettez-vous à la place de ladite racaille qui se retrouve, après acte de violence, avec la figure de la Vierge Marie dans la paume et dans la poche. Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! devrait être la parole de ceux qui se font voler (s’ils ne parviennent pas à se faire respecter physiquement, bien entendu). Quelle magie ! les racailles mises sous la protection de la Vierge par le truchement de leur acte de vol avec violence. Si nous avons la foi, nous ne pouvons que nous réjouir de cette opportunité. Nous ne pouvons qu’inciter les catholiques à arborer leur médaille ! Quel excellent apostolat de convertir en se faisant voler ! Nous devons bien avoir de l’indulgence, puisque s’ils savaient, ils ne le feraient pas. C’est grâce à la déculturation généralisée qu’ils décrochent le pompon. Ces coupables incultes sont configurés aux Saints Innocents, des sauvés malgré-eux, dans la communion des saints. Je ne peux que vous inciter à vous réjouir de vous voir arracher votre médaille de baptême. Et je ne peux que vous inciter, si d’aventure la conversion de la racaille devenait un poste trop important dans votre budget familial, à porter des médailles miraculeuses dorées mais en toc, histoire que la conversion de nos remplaçants s’épanouisse dans la plus grande ironie possible.